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Le tabac Tresniek – Robert SEETHALER

cafe-tresniek

Sabine Wespieser Editeur, 2 octobre 2014, 249 pages

Présentation de l’éditeur :

En août 1937, le jeune Franz Huchel, contraint de gagner sa vie, quitte ses montagnes de Haute-Autriche pour apprendre un métier à Vienne chez Otto Tresniek, buraliste unijambiste, bienveillant et caustique, qui ne plaisante pas avec l’éthique de la profession.

Au Tabac Tresniek, se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive de la Vienne des années trente. La tâche du garçon consistera d’abord à retenir les habitudes et les marottes des clients – comme celles du « docteur des fous », le vénérable Freud en personne, toujours grand fumeur de havanes – et aussi à aiguiser son esprit par la lecture approfondie des journaux, laquelle est pour Otto Tresniek l’alpha et l’oméga de la profession.

Mais, si les rumeurs de plus en plus menaçantes de la montée du national-socialisme et la lecture assidue de la presse font rapidement son éducation politique, sa connaissance des femmes, elle, demeure très lacunaire.

Eperdument amoureux d’une jeune artiste de variété prénommée Anezka et ne sachant à quel saint se vouer, il va chercher conseil auprès du célèbre professeur, qui habite à deux pas. Bien qu’âgé et tourmenté par son cancer de la mâchoire, Freud n’a rien perdu de son acuité intellectuelle, mais se déclare incompétent pour les choses de l’amour.

Il va pourtant céder à l’intérêt tenace que lui témoigne le jeune garçon, touché par sa sincérité et sa vitalité. Une affection paradoxale s’installe ainsi entre le vieux Freud et ce garçon du peuple, vif et curieux, à qui il ouvre de nouveaux horizons. Mais les temps ne sont guère propices aux purs et, dès mars 1938, l’Anschluss va mettre un terme brutal à l’apprentissage de Franz et à sa prestigieuse amitié.

Mon avis :

Que je me suis ennuyée dans ce tabac, malgré les pérégrinations amoureuses du jeune Franz. Il est vrai qu’en général, les roman de formation ne me passionnent plus tellement.

L’amitié avec Freud m’a paru factice. Seul le personnage d’Otto, vieux juif renfermé, m’a intéressé.

Je n’ai pas compris l’humour viennois.

Les tâches de couleur de la narration ont tout de même égaillées ma lecture.

L’image que je retiendrai :

Celle du pantalon d’Otto accroché au mas de l’hôtel de ville, et flottant au vent entre deux étendards à croix gammée.

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