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La femme sur l’escalier – Bernhard SCHLINK

femme-escalierGallimard, 3 mars 2016, 256 pages

Présentation de l’éditeur :

Le narrateur est un avocat allemand d’une soixantaine d’années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d’une mission en Australie, son équilibre s’effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l’escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied…

Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l’amiable avec l’industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l’idée folle d’un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui. Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d’Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s’enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu’il a été trahi.

Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l’enquête : Irène vit retirée du monde sur une île. Les retrouvailles avec la femme qu’il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu’elle est en phase terminale d’un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu’ils auraient eue si elle ne l’avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l’escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l’amour. Quand un violent incendie se déclare sur l’île, il la transporte sur son bateau pour l’éloigner du danger.

Mon avis :

De l’auteur, je n’avais pas lu son grand succès Le liseur. Je l’avais vu en film, et j’avais beaucoup aimé.

L’auteur, dans ce dernier roman, reprend quelque peu le pitch de départ : un avocat, une femme mystérieuse qu’il n’a pas vu pendant quelques années.

Si l’écriture est très précise, les sentiments des uns et des autres restent très flous : j’ai eu cette impression que leurs paroles ne disaient jamais le fond de leurs pensées.

Par ailleurs, beaucoup de détails restent obscurs : qui est la fille d’Irène ? Qu’a-t-elle fait de répréhensible pour être obligée de se déguiser ? Pourquoi cette fuite et cette vie recluse en Australie ?

Au final, un roman tout en contraste qui part d’un tableau de Gerhard Richter Ema.

L’image que je retiendrai :

Celle de la mer au pied de la maison d’Irène, en Australie.

Une citation :

« Ma femme disait que le contraire du mal n’est pas le bien mais la bonne intention (…). Mais le contraire du mal n’est pas la mauvaise intention, c’est le bien. » (p.44)

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