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A la recherche du temps perdu – Albertine disparue – Marcel PROUST

Lu sur Liselotte

Présentation de l’éditeur :

Albertine disparue est le dernier volume revu et remanié par Proust avant sa mort. Prévu d’abord sous le titre La Fugitive, comme le pendant de La Prisonnière, il présente la fin de l’épisode d’Albertine : sa fuite, sa mort, le chagrin, puis l’oubli. Le huis-clos de La Prisonnière s’achève, non sur l’apaisement, mais sur une multiplication des regrets et des enquêtes posthumes. Un long passage conduit Marcel à Venise, depuis toujours cité de ses désirs, maintenant univers thématique dense où nous retrouvons sa mère, Mme de Villeparisis et M. de Norpois. Il s’y livre à la fois à l’éblouissement esthétique et à de nouvelles poursuites amoureuses.

Mon avis :

Mon Dieu ! Albertine est disparue, quelle tragédie…..

Le narrateur émet des hypothèses : et si Albertine était restée auprès de lui ?

Il se remémore les premiers moments de son amour avec la disparue.

La retenir prisonnière a empêché Albertine de s’adonner à ses penchants de Gomorre.

Peu à peu, le narrateur en vient à se demander si sa vie amoureuse n’a pas été comme celle de Swann. Enfin !

Omniprésence de la lanterne magique.

Où l’on apprend que Gilberte ne s’appelle plus Swann mais Mlle de Forcheville et fréquente le salon Guermantes. Elle épousera même Saint-Loup.

De même que la nièce de Jupien, fille adoptive de M. De Charlus, se mariera avec le fils Cambremer.

Où le narrateur part enfin à Venise.

Non, pas Saint-Loup aussi ? Si ?!

Enfin, Gilberte lui reparle de Combray et de leur première rencontre. Le narrateur n’avait pas perçu ni compris ce que voulait lui dire la petite fille.

Quelques citations :

« Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! »

« Il y a des moments dans la vie où une sorte de beauté naît de la multitude des ennuis qui nous assaillent, entrecroisés comme des leitmotive wagnériens. »

« Pour me consoler, ce n’est pas une, ce sont d’innombrables Albertine que j’aurai dû oublier. »

« Ce n’était pas Albertine seule qui n’était qu’une succession de moments, c’était aussi moi-même. »

« Je n’aurai pas dû souffrir de cette idée ; mais, comme aux amputés, le moindre changement de temps renouvelait mes douleurs dans le membre qui n’existait pas. »

« Nous ne connaissons vraiment que ce qui est nouveau, ce qui introduit brusquement dans notre sensibilité un changement de ton qui nous frappe. »

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