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Ce coeur changeant – Agnès DESARTHE

cecoeurchangeantEdition de l’Olivier, 20 août 2015, 338 pages

Présentation de l’éditeur :

C’est une histoire qui commence en 1889 à Soro, au Danemark. Et qui se termine en 1931, au même endroit : la « maison » Matthisen, demeure ancestrale d’une vielle famille de la noblesse. Trois femmes occupent les rôles principaux : Mama Trude, la grand-mère ; Kristina, la mère, qui épouse un officier français, René de Maisonneuve ; leur fille, Rose.

A 20 ans, Rose quitte le manoir familial et part vivre à Paris. C’est elle l’héroïne de ce roman mené tambour battant, et qui la conduit d’une fumerie clandestine d’opium à un appartement bourgeois de la rue Delambre où elle vit en couple avec une femme, Louise, avant de recueillir une enfant trouvée, Ida, qui deviendra sa fille.

C’est le début du siècle – l’affaire Dreyfus, la guerre de 14, les années folles, les voitures Panhard-Levassor, le féminisme – qui défile en accéléré, mais sans jamais tomber dans la reconstitution historique.

Car le vrai sujet de ce formidable roman, c’est le destin de Rose et la manière dont elle parvient, petit à petit, à en déchiffrer le sens.

Mon avis :

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire contée, à cause du style si particulier de l’auteure. Et pourtant. Après quelques pages et un bon galop d’essai, je fus ferrée.

Une lecture exigeante, qui montre que le temps est circulaire : le roman débute sur le lac et fini au même endroit.

Une triple histoire triste : celle de Rose, au premier plan, qui découvre la vie avec ses yeux d’enfants et se laisse porter par elle jusqu’à la mendicité ; celle de sa mère qui engage une meurtrière pour s’occuper de son enfant ; celle de la grand-mère qui se sépare de ses enfants pour les protéger. La séparation et ses conséquences est un des thèmes central de ce roman.

Seul personnage masculin, le père s’en réfère à Spinoza.

La Grande Histoire est toujours très proche, qui influence leurs actions jusqu’à la folie.

Enfin, l’auteure fait elle aussi référence aux portraits du Fayoum.

L’image que je retiendrai :

Celle de Rose et Ida sous l’escalier, dernier refuge pour cette mère perdue.

Lydie a adoré cette lecture.

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