Je vous écris dans le noir – Jean-Luc SEIGLE
22 août 2015
Lu sur Liselotte
Présentation de l’éditeur :
1961. Après avoir vu La Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s’exile au Maroc sous un faux nom.
Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même situation qui, dix ans plus tôt, l’avait conduite au crime.
Choisira-t-elle de se taire ou de dire la vérité ?
Mon avis :
J’appréhendais d’ouvrir ce livre et de lire ce texte. Le titre, sans doute. Le sujet, aussi.
Je ne connaissais pas cette « affaire » ni le film avec Brigitte Bardot. Tant mieux. L’auteur nous fait découvrir, au contraire de tous les autres hommes qui s’acharneront contre elle, une femme de cœur, une fille obéissante et une femme amoureuse bafouée deux fois.
Quel destin tragique que celui de Pauline, émancipée avant l’heure et à la mauvaise époque : la voilà tondue puis jugée au vue de son passée douloureux et de ce qu’elle ne veut pas dire.
Mais ce qui pousse avant tout Pauline, ce qu’elle cherche et ne trouve jamais, c’est l’amour. Celui de son père d’abord, puis celui des autres hommes. Elle ne trouve que de la jouissance furtive. Et cela la tue.
Mais comment avouer la vérité à ceux qui ne pourront pas l’entendre ? Même Simone de Beauvoir est restée muette. La seconde guerre mondiale a fait des ravages dans les cœurs et les consciences.
Vous l’aurez compris, ce texte ne m’a pas laissé indifférente et j’ai noté pleins de très beaux passages.
Citations :
« Le mot cellule désignait aussi l’origine de la vie. C’est donc en moi, durant ces interminables années d’incarcération, que j’ai appris à trouver l’espace et l’air indispensable à mon équilibre, même si cela s’apparentait parfois à une forme de vide intérieur, nécessaire. » (p.23)
« Je n’avais pas encore compris que ce n’était pas l’amour, ni la sexualité qui faisait une femme mais sa prodigieuse capacité à affronter et à transformer la vie comme aucun homme ne serait capable de le faire. » (p.33)
« C’étaient les mots que je voulais tuer, les mots qui salissent et qui blessent. » (p.129)
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14 commentaires
eveyeshe
ce livre me tente depuis sa sortie. ton commentaire me donne envie de franchir le pas. j’ai noté aussi « En vieillissant les hommes pleurent ». car je n’ai encore rien lu de lui.
alexmotamots
Ce fut mon premier de cet auteur et une belle découverte.
hillerhodan
Ben s’il écrit dans le noir, il doit y avoir des problèmes quand il arrive à la fin de la ligne. Ou bien il écrit sur le bureau.
Bises et BonWik
alexmotamots
C’est elle qui écrit.
Bises
Mokamilla
Je ne pense pas céder à l’appel de ce titre là.
alexmotamots
Je ne pensais pas non pus, et puis finalement, j’ai bien accroché.
Didi
Coucou Alex
Très envie de lire ce livre et découvrir la plume de cet auteur
Bonnes fin de vacances
alexmotamots
J’ai été agréablement surprise.
Bises.
Florinette
J’aime beaucoup les passages que tu as extraits ! Bon dimanche Alex, bisous
alexmotamots
Bonne semaine à toi.
Bises
Léa Touch Book
Il faut absolument que je le lise, je n’ai lu que des chroniques positives 🙂
alexmotamots
Et j’en rajoute une couche !
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