La petite danseuse de 14 ans – Camille LAURENS
Camille Laurens n’a de cesse d’admirer cette statue de Degas dans tous les musées où elle est exposée, comme attirée par la jeune fille dont le sculpteur précise dans le titre qu’elle a 14 ans.
L’auteure nous parle d’abord du siècle qui a vu naître cette statue : celui de Degas, un siècle où les enfants allaient travailler dès leur plus jeune âge, ce qui était le cas des petits rats de l’Opéra qui étaient rémunérés pour leur travail harassant.
L’occasion également de nous parler de Monsieur de Gas, d’origine à particule qui préfère la perdre et l’accoler à son nom comme patronyme d’artiste.
J’ai aimé apprendre que la statue première était en cire, qu’elle a été très mal accueillie lors de sa première exposition, et que l’artiste n’a jamais voulu s’en séparer. Ainsi, l’auteure, à travers l’oeuvre d’art, nous décrit la France de 1880.
J’ai aimé découvrir Marie van Goethem, sa vie imaginée par Camille Laurens à partir du peu d’informations récoltées ; les origines de sa famille ; le destin de ses soeurs.
Enfin, l’auteure nous montre que cette sculpture est intemporelle, la prima ballerine noire Misty Copland ayant posée devant dans la même position il y a peu d’années.
Un seul bémol, petit, car j‘ai vraiment passé un très agréable après-midi de lecture : le dernier paragraphe m’a semblé de trop.
L’image que je retiendrai :
Celle de l’air revêche de la petite danseuse, qui a posé nue pour le sculpteur.
Quelques citations :
« habitué à entendre « des mots sans feuille de vigne » » (p.55) : j’aime beaucoup l’expression
« une sorte de tension ou d’incertitude entre l’enfant et la femme, l’innocence et la sensualité, qui fascine l’artiste. » (p.57)
« (Dans la sculpture en cire) il s’y trouve aussi des chiffons, des copeaux de bois, du molleton de coton, des verres et des bouchons de liège, tous empruntés par Degas à son environnement immédiat »
« En élevant l’infime au rang d’oeuvre, en usant de techniques sommaires et de matériaux communs, Degas ouvre infiniment l’espace de la création, qu’il libère » (p.60)
Lu sur Liselotte grâce à NetGalley et aux éditions Stock
16 commentaires
mesechappeeslivresques
j’avais beaucoup aimé Celle que vous croyez et curieuse de découvrir celui-ci 😉
Alex-Mot-a-Mots
Alors je note ce titre.
Eve-Yeshé
j’ai apprécié « celle que vous croyez » qui était mon premier de l’auteure (j’étais réticente auparavant j’avoue) et celui-ci me tente beaucoup donc je note sans hésitation 🙂
Alex-Mot-a-Mots
Une lecture que j’ai beaucoup aimé.
Oncle Paul
Plus attiré par les peintures que les sculptures, mais pourquoi pas. Degas est souvent mis en scène dans les romans historico-policiers, notamment lorsque l’histoire se déroule à Pont-Aven. Mais ce n’était qu’un aparté.
Alex-Mot-a-Mots
Dans ce livre, tout se déroule à Paris autour de l’Opéra.
keisha41
Cela m’a l’air loin de celle que vous croyez. A tenter!
Alex-Mot-a-Mots
J’espère qu’il croisera ta route.
eimelle
J’ai apprécié aussi celui-ci, et je note Celle que vous croyez que je ne connais pas!
Alex-Mot-a-Mots
Je vais aller lire ton avis.
elucubrationsdefleur
Je ne me souviens plus du dernier paragraphe, ça n’a pas dû me marquer… j’ai été très intéressée par tout l’aspect social et historique.
Alex-Mot-a-Mots
Le dernier paragraphe situe la narratrice dans un cimetière et sa conclusion m’a paru bien fade;
aifelle
Je ne suis pas fan du tout de l’auteure, mais là, ça a l’air assez différent.
Alex-Mot-a-Mots
Je la découvre avec ce roman, que j’ai apprécié.
sudisine
Je vais passer mon tour …
Alex-Mot-a-Mots
Tant pis.