La route étroite vers le nord lointain – Richard FLANAGAN
Actes Sud, 6 janvier 2016, 432 pages
Présentation de l’éditeur :
En 1941, Dorrigo Evans, jeune officier médecin, vient à peine de tomber amoureux lorsque la guerre s’embrase et le précipite, avec son bataillon, en Orient puis dans l’enfer d’un camp de travail japonais, où les captifs sont affectés à la construction d’une ligne de chemin de fer en pleine jungle, entre le Siam et la Birmanie. Maltraités par les gardes, affamés, exténués, malades, les prisonniers se raccrochent à ce qu’ils peuvent pour survivre – la camaraderie, l’humour, les souvenirs du pays. Au coeur de ces ténèbres, c’est l’espoir de retrouver Amy, l’épouse de son oncle avec laquelle il vivait sa bouleversante passion avant de partir au front, qui permet à Dorrigo de subsister.
Cinquante ans plus tard, sollicité pour écrire la préface d’un ouvrage commémoratif, le vieil homme devenu après guerre un héros national convoque les spectres du passé. Ceux de tous ces innocents morts pour rien, dont il entend honorer le courage. Ceux des bourreaux, pénétrés de leur « devoir », guidés par leur empereur et par la spiritualité des haïkus. Celui d’Amy enfin, amour absolu et indépassable, qui le hante toujours. Les voix des victimes et des survivants se mêlent au chant funèbre de Dorrigo, se répondent et font écho. A travers elles, la « Voie ferrée de la Mort », tragédie méconnue de la Seconde Guerre mondiale, renaît sous nos yeux, par-delà le bien et le mal, dans sa grandeur dérisoire et sa violence implacable.
Mon avis :
J’ai pris pour habitude de ne plus lire les quatrièmes de couverture, d’entrer dans un roman sans à-priori. Pour ce roman, je n’aurai pas dû.
C’est un roman exigeant tant pas sa construction que par son style. Une construction éclatée, des chapitres qui passent du coq à l’âne. Une écriture que certains qualifieront de poétique, mais qui m’a juste énervée. On n’écrit pas 430 pages de poésie condensée, ce n’est pas humainement lisible.
Bref, je suis passée à côté de cette somme. Mais je ne doute pas que mes complices du Club Lecture réussiront à me le faire aimer et, quittait, relire avec un oeil neuf.
Leiloona l’a dégusté.
16 commentaires
eveyeshe
si c’est une lecture exigeante je le garde en mémoire pour plus tard. j’aime les romans dont l’action se déroule à cette époque mais j’en ai tellement lu (et encore à lire) que je sature un peu…
Alex-Mot-a-Mots
Il vaut mieux faire des pauses, en effet. J’ai connu la même chose avec les romans sur la 1er guerre mondiale.
hillerhodan
Il a construit le pont de la Rivière KwaÏ
Bises du lundi Alex
Aifelle
Ce n’est pas encourageant !
kathel2
Je suis tout à fait d’accord, j’ai abandonné rapidement ce livre (emprunté en bibli) pour d’autres où le style me conviendrait mieux.
Violette
je n’ai jamais lu cet auteur et tu me fais peur là 🙂 Lire la 4è de couv’ ou pas, bonne question. Je le fais rarement, elle en dit si souvent trop!
Kidae
Un sujet qui m’intéressait bien mais ce que tu en dis de la construction et du style me refroidit.
Alex-Mot-a-Mots
Je ne suis pas du tout entrée dans ce roman. Mais d’autres ont adoré.
Laeti
Définitivement pas pour moi…,
Alex-Mot-a-Mots
Il n’était pas pour moi non plus.
zarline
Dommage dommage, c’est un livre qui me tente beaucoup. J’ai lu des avis principalement positifs sur les blogs anglais. Est-ce que ce problème de style pourrait venir de la traduction?
En passant, je t’ai taguée, si le coeur t’en dit.
http://unmomentpourlire.blogspot.ch/2016/04/tag-le-pourquoi-du-comment.html
Alex-Mot-a-Mots
Merci pour le tag, mais je ne les reprend pas.
jostein59
Je ne lis plus non plus les quatrième. Celui-ci, je ne l’ai pas mais il me tentait beaucoup.
Alex-Mot-a-Mots
Attention, c’est un pavé !
Philisine Cave
je pars toujours du principe que si la première impression est si négative, cela augure mal pour une reprise. Je ne sais pas quoi penser de ce roman que je n’ai pas lu.
Alex-Mot-a-Mots
Malgré son Prix, il ne m’a pas emballé du tout….