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La serpe – Philippe JAENADA

De l’auteur, j’avais beaucoup aimé Sulak, et pas lu son précédent La petite femelle sur Pauline Dubuisson. Je savais donc que l’auteur écrit beaucoup sur les erreurs judiciaires, et je ne connaissais pas cette « affaire »-çi.

On peut dire que j’ai appris pleins de choses qui n’ont pas forcément à voir avec le sujet principal : Maryline dormait avec son soutien-gorge ; le premier bébé élu Bébé Cadum est devenu un grand résistant déporté à Auschwitz ; Henri Girard, le principal inculpé dans l’affaire va devenir l’auteur à succès du « Salaire de la peur » Georges Arnaud ;Simone Signoret avec une maîtrise de philo la jouait proche du peuple ; l’auteur et sa femme ont un fils prénommé Ernest.

Si j’ai bien aimé la première partie du roman (mais est-ce un roman ?) qui nous décrit les faits tels que parus et perçus en lieu et place, j’ai moins aimé la seconde partie qui innocente Henri Girard – non pas parce qu’elle l’innocente, mais parce qu’il y a foule de détails et de longueurs, comme pour bien enfoncer le clou.

J’ai aimé les coïncidences qui jalonnent les recherches de l’auteur : les prénoms Pauline et Ernest qui reviennent, les lieux des précédentes enquêtes pas si éloignées de l’enquête actuelle. 

J’ai aimé les digressions de l’auteur, avec moultes parenthèses dans la parenthèse, mais je conçois que l’irruption des problèmes personnels de Monsieur Jaenada dans son récit peut agacer. Moi, cela m’a plu et fait sourire.

Me voilà partante maintenant pour lire son précédent roman.

L’image que je retiendrai :

Celle de l’attachement d’un père à son fils, ce que personne n’a vu, à l’époque.

Julliard, 17 août 2017, 648 pages

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