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Le déclin de l’empire Whithing – Richard RUSSO

Je découvre Richard RUSSO avec ce roman qui a été plébiscité par les blogs que je suis il y a quelques mois. J’ai profité d’un long week-end de mai pour me lancer dans la lecture de ce pavé.

Ce fut une lecture lente, à l’image de cette bourgade du Maine qui ne regorge pas d’activités depuis que les usines textiles ont fermées.

J’ai aimé le personnage de Miles, coincé entre son père qui lui réclame sans-cesse de l’argent ; sa fille Tick ; son ex-femme ; son frère qui a perdu l’usage d’un bras ; et le souvenir de sa mère.

J’ai eu de la peine pour cet homme qui ne veut blesser personne, qui tente toujours d’arranger ses proches sauf son père à qui il refuse de donner le moindre dollar.

J’ai aimé le père Mark qui tente de s’occuper du sénile père Paul.

J’ai eu de la peine pour John Voss, et ai été horrifié de découvrir son enfance.

J’ai eu de la peine pour Candace, l’amie de Tick, que sa mère appelle « pouffiasse » : charmant petit nom.

J’ai eu de la peine pour Cindy Whithing, renversée petite fille par une voiture, et j’ai été horrifié de découvrir qui l’avait percuté.

J’ai aimé l’humour et les quelques situations drôles du récit.

J’ai aimé les leitmotivs : le lave-vaisselle Hobart qui tombe souvent en panne ;  le Silver Fox, surnom donné au futur mari de Janine (l’ex-femme de Miles) ; le chat griffant de Mme Whithing ; la joliette sous laquelle Mme Whithing mère reçoit loin des oreilles de sa fille.

Il y a tant de personnages attachant que je ne peux les citer tous, pourquoi je les ai aimé ou détesté.

Bref, l’auteur m’a donné à voir un coin de l’Amérique comme il doit tant en exister. J’ai aimé suivre Miles pendant quelques mois.

Quelques citations :

Pourquoi le monde était-il tombé dans les mains de vieilles femmes folles de pouvoir ? (p.264)

Seulement Dieu, pour des raisons qui lui appartiennent, aime autant quelquefois brancher le répondeur. (p.434)

L’image que je retiendrai :

Celle du pont-de-fer que la mère de Miles traversera chaque jour pour aller travailler chez Mme Whithing, pont qui sépare la ville entre les riches et les pauvres.

10X18, 22 janvier 2004, 640 pages

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