En passant

Les contes d’Hoffmann – Mise en scène de Nicola BERLOFFA

D’Offenbach, je connaissais les opérettes (La vie parisienne, La Périchole…), moins son unique et dernier opéra fantastique qu’il ne finit pas de composer avant sa mort.

Bien sûr, on retrouve des airs à succès (la barcarolle de Giulietta « Oh, belle nuit d’amour« , « Les oiseaux dans la charmille » d’Olympia), mais aussi de très beaux trios de voix (Dr Miracle – Antonia et la voix de sa mère, entre autre).

Etrangement, j’ai aimé ce décor statique : toute l’histoire se déroule dans la taverne où le passé d’Hoffmann défile : tenir l’ensemble dans un même lieu a donc du sens. A cour, trône une gigantesque cheminée, propice aux apparitions diaboliques ou ectoplasmiques, à jardin, un mur se couvrira tantôt de portraits, d’un bar, d’une niche etc. Je craignais que les tons verts sombres ne me lassent, que nenni.

J’ai aimé le jeu de lumières créant différentes atmosphères, et parfois même une illusion de noir et blanc.

J’ai moins goûté certains costumes : celui de la muse sensé évoquer un être diaphane m’a plutôt fait penser à une meringue raté ; et celui de la mère d’Antonella, sensé rappelé la robe de Claudia Cardinale dans Le Guépard, a un amoncellement de tissus sans grâce.

Heureusement, les voix des différents interprètes rattrapaient largement ces petits défauts. Si Fabienne Conrad a été annoncé souffrante avant le spectacle, il n’en est rien paru sur scène (quelques quintes de toux vites dissipées couvertes par celles du publique). Des chanteurs à l’aise dans leur rôle et sur scène.

Le choeur lyrique a encore une fois fait preuve de professionnalisme, malgré une entrée un peu assourdie (mais je ne devais pas être bien placée).

Et l’orchestre que j’ai senti à l’unisson de la scène et du publique.

Une belle soirée plus longue que prévu (le programme annonçait 3h25 avec entracte, mais nous sommes sortis 4 heures plus tard).

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