Auteurs en L

L'heure des fous – Nicolas LEBEL

heure-fous

Marabout, 30 janvier 2013, 384 pages

Résumé de l’éditeur :

Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard… Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité.

L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au coeur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale.

Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous…

Mon avis :
Ne vous fiez pas à la couverture fort moche et flippante, ce polar est drôle. L’auteur reprend avec intelligence et modernité le parler de Monsieur Audiard. (Le téléphone du héros a même une appli qui reprend les meilleurs répliques des films à la place des sonneries).
Le personnage principal a l’humour noir, très noir que s’en est un régal.
L’histoire se tient et l’enquête est intéressante, mais cette lecture est surtout passionnante pour ses personnages, entre un stagiaire qui comprend vite et imite à la perfection son chef ; un second qui ne fait que citer des séries américaines ; une enquêtrice qui héberge un demandeur d’asile au mépris de la loi.
Il est également beaucoup question de compromis. « Je te dis que la loi, on la balance pas sur la ville au Kärcher, c’est un travail d’impressionnistes… de pointillistes, même. » p.147 – et de l’art de la guerre, de la façon de manipuler les masses.
La Sorbonne, vénérable institution en prend pour son grade, ainsi que les RG, pardon la BCRI.
Un roman que je regrette d’avoir laissé si longtemps dans ma PAL.
L’image que je retiendrai :
Celle du personnage principal fumant clope sur clope, dans n’importe quel endroit, et surtout quand il rend visite à son ami en phase terminal en service d’oncologie.

12 commentaires