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L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir – Rosa MONTERO

idee-ridiculeMétailié, 22 janvier 2015, 177 pages

Présentation de l’éditeur :

Chargée d’écrire une préface pour l’extraordinaire journal que Marie Curie a tenu après la mort de Pierre Curie, Rosa Montera s’est vue prise dans un tourbillon de mots. Au fil de son récit du parcours extraordinaire et largement méconnu de cette femme hors normes, elle construit un livre à mi-chemin entre les souvenirs personnels et la mémoire collective, entre l’analyse de notre époque et l’évocation intime.

Elle nous parle du dépassement de la douleur, de la perte de l’homme aimé qu’elle vient elle-même de vivre, du deuil, de la reconstruction de soi, des relations entre les hommes et les femmes, de la splendeur du sexe, de la bonne mort et de la belle vie, de la science et de l’ignorance, de la force salvatrice de la littérature et de la sagesse de ceux qui apprennent à jouir de l’existence avec plénitude et légèreté.

Mon avis :

Voici un texte étrange, entre le récit de la vie de Marie Curie et les mémoires de l’écrivain à propos de la mort de son époux. Une lecture qui parle du deuil.

#Coïncidences, comme aurait dit l’auteure, je lis ce texte le jour de l’anniversaire de la mort de mon père il y a 15 ans. Un très beau texte qui forcément résonne en moi.

Mais l’auteure nous parle aussi de la place des femmes dans la société, celle du temps de Marie et la notre. De l’importance du #FaireCeQu’IlFaut qui nous plombe un peu la vie, il faut avouer.

Mais aussi de la #FaiblesseDesHommes et de l’importance des #Mots.

Un texte puissant, et un livre-hérisson.

L’image que je retiendrai :

Celle de Marie Curie qui, une fois en France et absorbée par son travail se nourrissait très peu (quelques radis ou quelques fraises).

Quelques citations :

« Pour vivre, nous devons nous raconter. Nous sommes un produit de notre imagination. Notre mémoire est en réalité une invention, un conte que nous réécrivons un peu tous les jours (…). Ce qui veut dire que notre identité, elle aussi, est fictionnelle, étant donné qu’elle se fonde sur la mémoire. » (p.101)

« Je ne crois pas qu’on puisse exprimer ça mieux. La vie salit. » (p.161)

« Il y a longtemps déjà, Einstein a dit que le temps et l’espace étaient courbes, mais nous continuons à vivre les minutes comme une séquence (et une conséquence) inexorable. » (p.167)

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