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Manuel de dramaturgie à l'usage des assassins – Jérôme FANSTEN

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Editions Anne Carrière, 26 février 2015, 460 pages

Résumé de l’éditeur :

Des jumeaux se partagent la même vie, la même identité. Enceinte après un viol et traumatisée par cette expérience, leur mère s’est enfermée chez elle. Là, elle a accouché de ses deux fils. Mais elle n’a déclaré qu’un seul enfant à l’état civil. Ils ont toujours vécu à tour de rôle, un jour sur deux. Le traumatisme et la phobie sociale de leur génitrice a poussé les garçons à s’interroger sur leur étrange destin. Ils se sont trouvé un but : la vengeance. Cinq hommes ont violé leur mère. L’un d’eux est leur père.

Plus de trente ans après leur naissance, les frères passent à l’acte : ils retrouvent la trace du premier de ces hommes, l’observent, s’immiscent dans sa vie – et le tuent. Quand l’histoire commence, les frères assassinent le deuxième homme. L’identité commune des frères :  » Jérôme Fansten « .

Scénariste et romancier français, d’après sa fiche Wikipédia. Les frères l’appellent  » l’entité « . Chaque fois que l’un des frères tue, l’autre se montre en public. Ils ne sont officiellement qu’une seule et même personne : l’entité  » Jérôme Fansten « . Et l’entité a toujours un alibi en acier blindé.

C’est donc l’histoire d’une vengeance. C’est aussi une histoire d’amour, puisque l’un des frères tombe amoureux d’une femme qu’il refuse de partager. C’est, enfin, une quête de la vérité, puisque l’enquête de police qui accompagne les deux premiers assassinats révèle des incohérences dans l’histoire même de la mère…

Mon avis :

Non, le narrateur n’est pas schizophrène ; oui, il a bien un frère jumeau et ne sort de la cave qu’un jour sur deux.

On devine, au fil des pages, que la mère n’avait pas toute sa tête. Du coup, la vengeance tourne court. Qui plus est, le narrateur tombe amoureux, ce qui complique les relations avec son frère. Sans oublier le Turc qui leur fournit la drogue qu’ils revendent afin d’avoir un revenu.

Et puis l’entité est scénariste pour le cinéma. Mais sa passion, ce sont les explosifs. Chaque fois que la situation devient un peu tendue, il cherche comment faire exploser la maison accidentellement.

Vous l’aurez compris, des personnages bien barrés et une narration qui procède par tics (etc…. entre autre).

On croise du beau monde dans ces pages : Anne Carrière elle-même, ainsi que Maud Mayeras (excusez du peu), entre autre.

Mais la question subsiste en fermant ce livre : quelle est la part de vérité dans ce récit ?

L’image que je retiendrai :

La citation de David Lynch répétée plusieurs fois « Je ne vois pas pourquoi les gens attendent d’un oeuvre d’art qu’elle veuille dire quelque chose alors qu’ils acceptent que leur vie à eux ne rime à rien« .

Je remercie Fanny des Editions Anne Carrière pour l’envoi de ce roman atypique.

Yv en a fait un coup de coeur.

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