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Roland est mort – Nicolas ROBIN

rolandest mortEditions Anne Carrière, 17 mars 2016, 182 pages

Présentation de l’éditeur :

Roland est mort. Les sapeurs-pompiers l’ont retrouvé la tête dans la gamelle du chien. Ils viennent enlever le corps et se débarrassent du caniche en le confiant à son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul. Roland est mort depuis une semaine. Son voisin ne le connaissait pas vraiment, mais il aurait dû s’en douter : il n’entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur. II écope du chien, puis de l’urne contenant les cendres du défunt.

Que faire de ce lourd héritage chargé de poils et de céramique ? Le voisin va tout tenter pour s’en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ? Ce livre est un ovni. La force des mots, l’immense sensibilité qui s’en dégage font qu’il laisse une trace et qu’on le quitte avec regret.

Mon avis :

Roland est mort, leitmotiv qui revient à chaque début de chapitre (cette fois-ci et aujourd’hui, ce n’est pas maman…).

Un style composé d’accumulations qui ne sont pas barbantes ; des répétitions qui font sourire ; et une passion du personnage principal pour le Campari et les films pornos qu’il ne peut jamais regarder tranquillement : à chaque fois, quelqu’un sonne à sa porte pour lui donner quelque chose de Roland.

On découvre sa famille pas piquée des vers ; ses rendez-vous au Pôle emploi surprenants.

Une très belle découverte. Un roman intelligent à l’écriture ciselée jamais rédhibitoire.

L’image que je retiendrai :

La phrase leitmotive du personnage quand il est stressé : « Je me gratte la barbe, je m’aplatis les cheveux de la paume de la main ».

Merci Clara pour ce très bon conseil de lecture.

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