En passant

Tombés des mains (4)

Les vivants aux prix des morts de René FREGNI

Le résumé était alléchant : Lorsque le douzième coup de midi tombe du clocher des Accoules, un peu plus bas, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : « Les vivants au prix des morts ! » Et chaque touriste se demande s’il s’agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l’aveuglante lumière de Marseille… A Marseille, René n’y va plus que rarement. Il préfère marcher dans les collines de l’arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur d’Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. Kader qu’il a connu lorsqu’il animait des ateliers d’écriture à la prison des Raumettes, belle gueule de voyou, spécialiste de l’évasion.

Sauf que : les descriptions de la nature ne m’évoquent rien ; l’auteur enfile les platitudes sur le genre humain ; les descriptions des seins et des fesses de sa compagne ont fini par me lasser.

 

 

Qui touche à mon corps je le tue de Valentine GOBY

Commencer un livre de cette auteure sera toujours pour moi une surprise : j’adore certains (Kinderzimmer, Je me promets d’éclatantes revanches), et d’autres me tombent des mains.

Ce fut le cas pour celui-ci : le sujet était pourtant intéressant – Marie G., faiseuse d’anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l’une des dernières femmes guillotinées. Lucie L., femme avortée, dans l’obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes oeuvres, dans l’attente du jour qui se lève. De l’aube à l’aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort.

Sauf que je n’ai pas réussi à m’intéresser aux personnages. Je me suis aperçu que je n’avais pas envie de reprendre ma lecture, alors je l’ai lâchement abandonnée.

 

Légende d’un dormeur éveillé de Gaëlle NOHANT

J’avais beaucoup aimé son précédent roman, La part des flammes, et je m’attendais à autant de souffle romanesque.

Grave erreur : des phrases toutes plates descriptives ; des accumulations de noms illustres ou pas ; des descriptions par le menu des journées de Robert Desnos.

Le plus rédhibitoire pour moi : des grands éclats de rire.

Même si la vie de ce poète a été passionnante, l’auteure n’a pas réussi à me passionner.

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