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Un certain mois d'avril à Adana – Daniel ARSAND

adana

Flammarion, 28 août 2011, 370 pages

Résumé de l’éditeur :

Nous sommes en avril 1909 à Adana, au sud de la Turquie. Adana, l’opulente plaine de Cilicie, ses champs de coton et ses vergers, le fleuve Seyhan, la mer Méditerranée.

Qui aurait pu prévoir que des massacres ravageraient cette terre ? Que la folie saisirait le parti Union et Progrès ? Aucune union en vérité, aucun progrès.

Il y a là des amis, des familles, des bergers, le poète Diran Mélikian, Atom Papazian le joaillier, Vahan le révolutionnaire. Ils assistent à la montée de la haine et de l’intolérance. Certains prient, d’autres prennent les armes et combattent. La mort frappera la plupart, l’exil sera le lot de certains.

Mon avis :

Le silence, c’est ce dont on a besoin en refermant ce livre.

Après les mots de l’auteur, après la violence des faits, seul le silence permet de revenir au calme.

Car entrer dans le récit, c’est entrer dans la ville d’Adana à la veille de Pâques 1908. On y découvre une communauté arménienne présente depuis des siècles en Cilicie et au passé riche.

Mais un événement va déclencher la haine et le ressentiment entre communauté turque et arménienne.

Avec des phrases ciselées, des adjectifs évocateurs, l’auteur nous plonge peu à peu au coeur du drame.

Avec beaucoup de poésie, il nous décrit le massacre d’Adana et des villages environnant.

Les noms des personnages sont répétés, comme une litanie, afin qu’il se gravent dans nos mémoires et que l’on ne les oublie pas.

Loin de toute polémique politicienne, l’écrivain romance le massacre d’Adana. Ainsi, il ne sera plus couvert de silence.

Un roman fort sur une page d’histoire sombre.

L’image que je reteindrai :

Celle du train arrêté en gare d’Adana, mais qui, le dernier matin, ne démarrera pas.

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