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Un été au Kansaï – Romain SLOCOMBE

ete-kansai

Arthaud, 2 septembre 2015

Résumé de l’éditeur :

Friedrich Kessler a vingt-quatre ans lorsqu’il débarque au Japon en 1941, nommé à l’ambassade du Reich. Sa carrière de diplomate lui a évité d’être enrôlé dans l’armée. Amateur de jazz et des récits des Mille et Une Nuits, Kessler a voulu partir le plus loin possible…

Les femmes s’intéressent à ce rêveur ; que ce soit la robuste Helma, épouse délaissée de l’ambassadeur, ou la jolie Hiltraud que ses collègues surnomment l’« infirmière SS ».

Mais les combats se rapprochent : Berlin, où vit la soeur de Friedrich, est déjà sous les bombes, Tokyo va brûler à son tour lors des grands raids américains du printemps 1945.

Mon avis :
Je retrouve avec plaisir la plume de l’auteur de « Monsieur le commandant » et « Avis à mon exécuteur« .
Cette fois-ci, l’auteur choisi pour toile de fond le Japon de 1942 à 1945. Et, plus méconnu, il prend pour personnage principal un membre de l’ambassade nazi à Tokyo. Nous saurons tout sur la propagande allemande internationale, mais aussi sur l’état d’esprit des compatriotes à l’étranger. 
La propagande japonaise n’est pas en reste, qui se méfie des étrangers et organise même de fausses arrestations de faux espions.
L’auteur a même réussi à me faire apprécier les estampes japonaises.
Et puis il est question du « sort » des femmes allemandes pendant l’occupation soviétique de Berlin, et que les hommes refusaient de voir parler (un journal d’une anonyme, sans doute journaliste, qui a pour titre « Une femme à Berlin« ).
Nous découvrons également le récit de l’incendie de Tokyo qui détruisit les 3/4 de la ville. Mais le Japon ne capitule pas.
Si la conversion finale du personnage principal m’a paru quelque peu forcée, en revanche, les descriptions d’Hiroshima après le Champignon prennent aux tripes.
Merci, Monsieur Slocombe, pour cette plongée dans un Japon inconnu, et ce roman fort riche, encore une fois.
L’image que je retiendrai :
Celle des descriptions des corps brûlés collés à l’asphalte d’Hiroshima.

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