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Au café de la ville perdue – Anaïs LLOBET

Chypre, son soleil, ses plages, sa ville abandonnée de Varosha.

 

C’est autour de cette ville située dans un no-mans land que l’auteure situe son nouveau roman.

 

Je savais que Turques et Grecs se partageaient cette île, mais j’ignorais qu’une ville grecque était retenue en otage par les Turques dans la buffer zone.

 

Grâce au personnage principal, j’ai découvert cette ville et ses habitants qui ont migré dans d’autres villes de l’île.

 

J’ai aimé suivre l’amour entre Ioannis chypriote grec et Aridné chypriote turque.

 

J’ai mis du temps à voir le vrai visage de Giorgos, l’ami d’enfance de Ioannis, le riche bienfaiteur.

 

J’ai aimé suivre Ariana, la petite-fille d’Aridné et Ioannis, son corps rempli de tatouages de son rêve de retrouver la maison du 14, rue Ilios.

 

J’ai aimé le Tis Khamenis Polis, littéralement Café de la Ville Perdue où la narratrice vient écrire.

 

J’ai découvert l’Enosis : la volonté des chypriotes grecs d’être rattachés à l’Etat Grec.

 

J’ai eu de la peine pour Aridné, cette jeune fille révoltée et militante qui se laisse happée par le quotidien.

 

J’ai aimé le chat qui trouve à manger des deux côtés de la frontière.

 

Une lecture éclairante et pleine d’humanité sur un conflit en dormance.

 

Une citation :

 

Les lignes et les limites, finalement, n’étaient infranchissables que pour ceux qui les avaient tracées. (p.308)

 

L’image que je retiendrai :

 

De part et d’autre de l’île, on mange beaucoup, et les plats cuisinés sont les mêmes, juste un peu plus épicés côté turque.

 

Christl en parle ici.

 

L’observatoire, 5 janvier 2022, 327 pages

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