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Ce que nous confions au vent – Laura Imai MESSINA

Le deuil n’est pas seulement un état après le décès d’un proche, c’est aussi un travail que doit réaliser l’endeuillé.

Dans notre société occidentale où tout doit aller vite, ce travail intérieur prend du temps.

Les deux personnages du roman ont chacun perdu un être cher. Tout deux ont entendu parler du téléphone de Bell Gardia à Otsuchi, particulièrement touchée par le tsunami de 2011.

Ce téléphone n’est relié à aucune ligne fixe, la personne qui décide de parler dans le combiné s’adresse à ses proches défunts.

J’ai aimé le lent travail de deuil de Yui et Takeshi qui se rendent une fois par mois depuis Tokyo dans cette province éloignée.

Si Takeshi peut parler à sa femme décédée, il faudra plus de temps à Yui pour appeler sa mère et sa fille.

Yui qui ne peut plus voir la mer sans être malade. Mais, au fur et à mesure des années, son aversion disparait.

Un magnifique roman plein d’espoir sur le deuil.

L’image que je retiendrai :

Celle des éclairs à la banane que Yui et Takeshi apportent à chaque fois au propriétaire du téléphone.

Albin Michel, 31 mars 2021, 288 pages

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