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C’est le coeur qui lâche en dernier – Margaret ATWOOD

Un début noir sur fond apocalyptique : un couple qui n’a plus que sa voiture pour vivre après la Grande Crise qui a touché l’est du pays. Lui, Stan, au chômage ; elle, Charmaine, serveuse dans un bar. Chaque nuit, ils se déplacent de parking en parking pour échapper aux voleurs.

Un jour, ils cèdent à l’appel d’une publicité leur vantant les mérites d’une ville où tout le monde a un emploi, une maison. Ils succombent à l’appel des sirènes.

Dans leur nouvelle vie, Stan est réparateur de scooters et Charmaine est chargée d’injecter à des condamnés une piqûre létale. Ca aurait pu être intéressant, mais l’auteure n’exploite pas cette voie.

La vie que le couple mène est un peu particulière : un mois ils habitent dans leur maison, et le mois suivant ils sont en prison (pendant ce temps, un autre couple habite leur maison). Chaque mois, les couples permutent. Ca aurait pu être intéressant comme concept, mais l’auteure n’exploite pas non plus cette voie.

En fait, le Big Boss de l’entreprise est tombé amoureux de Charmaine et fait tout pour se rapprocher d’elle. Ca aurait pu être intéressant comme développement, mais l’auteure n’exploite pas cette voie.

Stan découvre le trafique d’organes organisé par le Big Boss, et la future exploitation de sang de bébé. Mais il n’en fait rien. Il préfère se laisser déguiser en Elvis pour sortir de la ville.

Ah ça, les sosies d’Elvis et Marilyn en prennent pour leur grade dans ce roman. Mais franchement, je m’attendais à un roman plus conséquent et engagé de la part de l’auteure de La servante écarlate.

Je suis passée complètement à côté de son humour ; j’ai attendu sans fin un quelconque engagement. Une déception.

Ceci dit, c’est un roman qui se lit bien et facilement.

L’image que je retiendrai :

Celle des nounous bleus que les femmes tricotent les soirs en prison.

Cathulu l’a en revanche beaucoup aimé.

Robert Laffont, 17 août 2017, 450 pages

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