Auteurs en S

Daphné disparu – José Carlos SOMOZA

Il y avait très longtemps que je n’avais pas lu l’auteur, dont le seul titre que j’avais parcouru m’avait déçu (Clara et la pénombre).

Je m’attendais donc à quelque chose de bizarre en ouvrant ce roman. Le bizarre et l’étrange n’arrive que tard, ce qui m’a permis d’entrer dans la récit de cet écrivain amnésique qui revient sur la soirée de son accident.

J’ai aimé que ce roman parle des écrits et de la mémoire ; des écrits changeant ou falsifié et de la mémoire imparfaite.

J’ai aimé l’écrivain doutant de ce qu’il écrit : c’est un auteur, il est payé pour inventer.

J’ai aimé son tic de se frotter le nez du pouce tout en agitant sa jambe droite quand il est stressé.

J’ai aimé le leitmotiv « plein de fantaisie ».

J’ai aimé que les personnages secondaires et de passage soient tous des écrivains  d’après le narrateur.

J’ai aimé Muse, payée pour faire ce que l’auteur la paye pour faire afin qu’il puisse écrire son passage.

J’ai moins aimé la théorie du rabat qui présente le livre au lecteur afin que celui-ci ne soit pas perdu.

J’ai passé un excellent moment de lecture dans ce labyrinthe qui continue jusqu’aux remerciements.

L’image que je retiendrai :

Celle du laurier présent sur les tables du restaurant dans lequel le narrateur a passé sa dernière nuit. Daphné signifiant laurier en grec.

Actes Sud, 1 septembre 2008, 224 pages

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