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De pierre et d’os – Bérengère COURNUT

Quel magnifique roman sur le peuple Inuit.

Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge.

Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.

J’ai aimé suivre Uqsuralik, sa vie difficile.

J’ai découvert les famines hivernales, les familles qui se composent, se décomposent, se recomposent au gré des saisons de chasse.

J’ai aimé les chants qui ponctuent le récit.

Le Vieux et son aura malchanceuse m’a fait peur.

Un roman sur les cycles de la vie (les bébés qui naissent sont des ancêtres qui reviennent).

L’image que je retiendrai :

Celle des maisons faites de pierres trouvées et le pouvoir des amulettes en os.

Une citation :

Durant ma longue vie d’Inuit, j’ai appris que le pouvoir est quelque chose de silencieux. Quelque chose que l’on reçoit et qui – comme les chants, les enfants – nous traverse. Et qu’on doit ensuite laisser courir. (p.218)

Le Tripode, 29 août 2019, 219 pages

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