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Des jours d’une stupéfiante clarté – Aharon APPELFELD

Theo Kornfeld a vingt ans lorsqu’il quitte le camp de concentration que ses gardiens viennent d’abandonner à l’approche des Russes. Il n’a qu’un seul but : retrouver la maison familiale.

Errant sur les chemins, blessés au plus profond d’eux-mêmes, les déportés qu’il croise lui rappellent l’horreur à laquelle il a survécu, tandis que d’autres figures émergent de son passé. Celle de sa mère, Yetti, une femme à la beauté exceptionnelle, au caractère fantasque, qui aimait les églises, les monastères et l’œuvre de Bach.

Celle de Martin, un père trop discret que Theo va apprendre à mieux connaître.

J’ai aimé faire la route avec Theo : les paysages de printemps et d’été clairs et luxuriants. Le café qu’il boit sans cesse, ses endormissements soudain, son envie de vivre.

J’ai aimé les souvenirs de sa mère, cette femme fantasque capable de tout pour voir une icône dans une église reculée.

Mais je n’en ai pas appris beaucoup sur le père de Theo, malgré l’amitié de celui-ci avec son ancienne amoureuse.

J’ai été surprise par certains dialogues qui sonnaient creux à mes oreilles, comme de débattre sur le fait que les survivants des camps devaient rester grouper, ou si ils pouvaient partir chacun de leur côté.

La peur est omniprésente, et cela m’a dérangé et interpellé : la peur que j’ai ressenti n’a durée que le temps de ma lecture. Celle des anciens déportés était sans fin.

Un roman sur le difficile retour à la maison.

L’image que je retiendrai :

Celle de la nourriture distribuée gratuitement tout au long de la route, accompagnée de litres de café.

L’Olivier, 19 janvier 2018, 272 pages

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