Auteurs en M

Disparaître – Mathieu MENEGAUX

Ouvrir un roman de Mathieu Menegaux, c’est accepter d’être surpris et malmené par l’histoire qu’il nous raconte.

C’est pourquoi j’ai été étonné une bonne partie de ma lecture : le roman raconte une histoire d’amour entre un quinquagénaire banquier émérite et reconnu au sein de sa banque – un homme aux dents longues mais sans histoire – et une jeune femme qui vient juste d’entrée dans la-dite banque. Elle doit faire ses preuves comme tous les nouveaux venus, est soumise à un stress intense qui la mène à l’hôpital.

Son patron se rend à son chevet, et l’idylle commence.

En parallèle, nous suivons un enquêteur à Saint-Jean Cap Ferrat chargé d’identifier un noyé imberbe et sans empreinte digitale, après 3 semaines immergé.

Et qui est cette jeune fille qui a sauté de son balcon à Paris et est décédée ?

C’est en refermant le roman, en imaginant ce qu’avait pu vivre le futur noyé pour en arriver à une telle extrémité que toute la violence subie m’est apparue.

Il suffit d’un rien, mais de plusieurs émotions fortes pour faire basculer une vie au point de vouloir la détruire, se détruite soi-même.

Un roman puissant dont les personnages me resteront en mémoire longtemps.

L’image que je retiendrai :

Celle de la vie bien réglée du banquier qui n’a dans sa garde-robe que des costumes sombres, des chemises de deux couleurs et nombres de cravates assorties.

Lu sur Liselotte grâce à Netgalley et aux éditions Grasset que je remercie

27 commentaires