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Et puis on aura vu la mer – Tristan SAULE

Les Chroniques de la Place Carrée IV

Nous suivons cette fois Sabrina, AESH dans une école maternelle. J’ai aimé découvrir son quotidien avec les enfants, certains encore en couche pendant la sieste ; découvrir Nestor qui montre le plafond et disparait parfois sans que l’on s’en aperçoive.

Son fils aîné Esteban a été exclu de l’internat pour une semaine et revient donc chez sa mère avec son demi-frère Kylian.

Sabrina prend sous son toit une jeune ukrainienne en mauvaise état rencontré sur le parvis de la gare : Iryna.

Mais deux méchants sont à ses trousses : Alexei le russe et Viktor l’ukrainien, fils d’Olga la tenancière. Heureusement pour Iryna, Alexei est un coeur tendre.

J’ai aimé cet opus qui nous parle des réfugiés ukrainiens à travers la fuite d’Iryna, leur prise en charge par l’Etat français quand ils ne font pas partie de réseaux de trafiquants.

Un roman qui parle également de cette frontière floue entre Russes et Ukrainiens qui se revendiquent d’une nationalité sans être forcément d’accord avec ce qu’il se passe dans leur pays respectif.

Un roman qui parle des petits bourgeois de la Génération Z (comprenez celle qui a voté Eric Zemm… au présidentiel) et qui veut faire faire le travail sale par des prolétaires (coller des affiches, tracter…). J’ai aimé le bon tour que leur joue les deux fameux prolétaires ouvriers dans ces pages.

Un roman qui nous parle d’une jeune fille en fuite pour échapper à son beau-père concupiscent et dont on ne saura jamais la vraie identité.

Un roman qui nous parle un peu de l’autisme avec Nestor qui fixe le plafond en répétant « pousse ». Nous saurons dans les dernières pages pourquoi.

Un roman sur la vie française en 2022.

L’image que je retiendrai :

Celle des kilomètres parcouru par les deux voitures pour atteindre Nice depuis la Place Carrée : autoroute, routes de campagnes, sandwichs, hôtels…

Le Quartanier, 2 février 2024, 341 pages

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