En passant

La Belle et La Bête – Malandain Ballet Biaritz

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De retour à l’Opéra pour une nouvelle saison, je découvre la dernière création du chorégraphe Thierry Malandain, servi par une troupe très expressive.

J’ai aimé La Bête, très proche de l’animalité, derrière son collant noir : ses gestes, ses postures m’ont fait croire au personnage. Le danseur habitait totalement le rôle.

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J’ai aimé le jeu des rideaux, dévoilant une nouvelle scène, révélant des parties des corps des danseurs.

J’ai aimé la sobriété des costumes.

Toutefois, j’ai regretté les couleurs : trop de noir et blanc, ou or et argent. Mais sans doute fallait-il cette sobriété du décor pour laisser pleinement s’exprimer les artistes.

J’ai aimé la musique, enfin, mélange d’Eugène Onéguine, Hamlet et La Symphonie pathétique. Bien que, parfois, trop de lyrisme dans la partition créée une redondance avec la scène. Mais « ça prend aux tripes », c’est sûr !

Quand au message de cette création, laissons parler le chorégraphe :

« Sans se pencher sur toutes les interprétations du conte, on peut y déceler un récit initiatique visant à résoudre la dualité de l’être : la Belle incarnant l’âme de l’être humain et la Bête sa force vitale et ses instincts.

Avec Jean Cocteau, dont le film sortit sur les écrans en 1946, le regard se porte sur la représentation des démons intérieurs de l’artiste à travers la double nature de la Bête.

Unité perdue ou nature humaine déchirée, quoiqu’il en soit, sur des pages symphoniques de Tchaïkovski, dans notre proposition la Bête, délivrée de ses démons intérieurs, épousera la Belle sous un soleil ardent. »

Thierry Malandain in La Belle et La Bête – Malandain/Tchaikovski

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