Auteurs en V

La mer à Casablanca – Francisco José VIEGAS

J’avais beaucoup aimé la précédente et première enquête de Jaime Ramos, enquêteur en chef de la brigade criminelle de la PJ de Porto.

J’avais envie de retrouver le Douro, ses vignobles en terrasse, l’océan pas loin.

L’enquête précédente était déjà compliquée, mais celle-ci l’est plus encore qui nous emmène dans le passé coloniale du Portugal, à Luanda plus précisément.

Le récit fait donc des aller-retours entre l’enquête en cour et l’Angola au moment de son indépendance, dans les années 1970.

Le jeune Jaime Ramos est alors un militant communiste amoureux, prêt à tout pour les beaux yeux d’une fille.

J’ai retrouvé avec plaisir les berges du Douro, même en cet automne pluvieux.

J’ai appris des choses sur l’histoire de l’Angola, son accession à l’indépendance, le difficile retour des colons, les barbouzes supposés décédés que l’on retrouve 40 ans plus tard.

Et Casablanca, me direz-vous ? Jaime Ramos se demande pourquoi dans le film du même nom, on ne voit jamais la mer.

Une enquête qui prend son temps.

L’image que je retiendrai :

Celle du premier meurtre : un cadavre nu avec une chaussure taille 45 et l’autre taille 46.

Une citation qui revient en leitmotiv :

L’automne, la saison de l’obéissance.

Mirobole éditions, 18 avril 2019, 330 pages

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