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La petite femelle – Philippe JAENADA

Après la lecture de Je vous écris dans le noir de Jean-Luc SEIGLE, je voulais lire la « version » de Jaenada sur Pauline Dubuisson.

Je vous passe le style Jaenada fait de parenthèses et de digressions autour du sujet (dont, encore une fois, je ne retiendrai pas grand chose, mais qui me font me sentir moins bête en le lisant).

Encore une fois, Pauline m’a émue. Si j’ai eu l’impression de lire sur la vie d’une femme avec J-L Seigle, j’ai eu l’impression, avec ce roman, de lire la vie d’une éternelle jeune fille. L’auteur insiste sur son adolescence désastreuse à Dunkerque sous occupation allemande, son père la poussant dans les bras des hauts gradés pour ses affaires, elle la jolie fille voulant faire plaisir à son papa.

J’ai eu plus de mal à comprendre la jeune fille amoureuse de Felix et qui ne s’en aperçoit que trop tard.

Ses drames : avoir été élevé comme un garçon et prétendre à le rester ; le qu’en-dira-t-on des biens pensants , son intelligence.

Et ils m’ont dérangés ses qu’en-dira-t-on jusque pendant le procès, un comble !

Et puis l’auteur dévoile tout avant le procès : qui dira quoi et si c’est conforme aux faits. Dommage, il n’y a plus de suspens.

Je me suis rappelé que dans le roman suivant de l’auteur, La Serpe, P. Jaenada mentionne que la tombe de Pauline a été retrouvée récemment dans le petit cimetière d’Essaouira.

L’image que je retiendrai :

Celle d’une femme coquette droite dans ses bottes qui aimait soigner les enfants, et que les enfants aimaient.

Une citation qui résume le livre :

« On ne supporte pas qu’elle ne reste pas à sa place de femme : en dessous, passive. » (p.395)

Lu sur Liselotte

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