Auteurs en B

La veuve – Fiona BARTON

Fleuve Editions, 12 janvier 2017, 416 pages

Présentation de l’éditeur :

La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire.
Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque.
Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime.
Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil.
Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous.
Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement.
Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus.
Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ?

Mon avis :

Si le début du roman m’a fait penser à « La femme du monstre » de Jacques Expert, l’histoire prend vite une autre direction.

Oui, il est question d’une « femme de monstre » qui nous livre sa version de son histoire, mais aussi celle du policier chargé de l’enquête, ainsi que celui d’une journaliste ambitieuse et plutôt douée qui se fait ouvrir la maison de Jane.

Dans la première partie du roman, l’auteure plante le décor : Jane jeune mariée que l’on devine sous la coupe de son mari. Le comportement bizarre de celui-ci : d’abord employé de banque, il se fait renvoyer mais refuse d’avouer que c’est de sa faute.

Comment le policier mène l’enquête de son côté : les différentes pistes suivies, y compris la mise en accusation de la petite Bella disparue jusqu’à arriver au mari de Jane.

Puis la seconde partie retrace le déroulement des événements depuis l’enlèvement jusqu’à la mort de Glen.

Enfin, la troisième partie la plus palpitante, nous délivre la clef de l’histoire.

L’auteure nous dévoile les coulisses de la cyber-pédopornographie sans jamais être voyeuse ou vulgaire : avatar, forums, chat-room n’auront plus de secret pour nous après cette lecture.

Mais il est également question des relations de couple : Jane devine, dès les premiers soupçons des enquêteurs, que son mari est impliqué dans la disparition de la petite Bella. Mais elle ferme les yeux, et défend même son mari jusqu’au bout.

Pourtant, au fur et à mesure de la lecture, il apparaît que Jane est une femme en mal d’enfant, n’ayant jamais pu en avoir à cause de la stérilité de son mari. Une question se pose alors : qui est le plus manipulateur des deux dans le couple ?

J’ai aimé cette histoire qui rebondit à chaque nouveau chapitre, nous dévoilant des éléments nouveaux et une autre façon d’envisager les rapports de ce couple explosif. Jusqu’au dénouement final, inattendu.

Un premier roman maîtrisé et réussi.

L’image que je reteindrai :

Celle de Jane maîtrisant parfaitement son discours et ce qu’elle dévoile à la journaliste, toujours devant une tasse de thé.

Je remercie Fleuve Editions pour l’envoi de ce roman en avant-première, ainsi que lecteurs.com pour m’avoir désigné lectrice du mois de janvier. Ce fut un réel plaisir.

Cassandre et Marine ont beaucoup aimé également.

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