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Le bracelet – Andrea Maria SCHENKEL

De l’auteure, j’avais lu Un tueur à Munich après l’avoir rencontré à La Fête du livre de Saint-Etienne.

Archi connue en Allemagne où elle a publié des dizaines de romans policiers, elle commence à être traduite en France depuis peu.

Mère de famille dans la région de Munich, ses polars ont tous un fond historique et sont bâti sur une solide documentation.

Ce dernier roman est paru outre-Rhin en 2016, et n’est pas du tout un polar. Mais il se base encore une fois sur l’Histoire.

Le petit Carl Schwarz doit quitter l’Allemagne avec ses parents et sa soeur. Sa mère est catholique, mais le pays est devenu trop dangereux pour son père juif. La famille déniche des billets de bateau pour Shanghai via Gênes, mais au dernier moment le père décide de rester à quai. Lui qui a défendu son pays dans les tranchées de la Première Guerre mondiale ne peut pas croire que l’Allemagne s’en prenne à sa personne.

Au même moment, une jeune fille tombée enceinte d’un soldat sans être mariée est envoyée chez sa tante, faiseuse d’anges ; celle-ci s’occupe d’elle et la recueille. Une femme du monde qui a eu plusieurs fois recours à ses services vient lui demander une nouvelle fois son aide. Mais à présent, elle voudrait adopter un nourrisson – c’est à cette seule condition que Himmler lui accordera le droit d’épouser l’homme avec qui elle vit.

En 2010, aux Etats-Unis, Carl Schwarz coule une retraite paisible avec Emmi, la femme qui partage son existence depuis plus de soixante ans. Un après-midi, le téléphone sonne. Un homme, mandaté par le musée de l’Holocauste, aimerait lui poser des questions. Soudain tout le passé resurgit…

Trois histoires qui se rejoignent en toute fin de livre autour du fameux bracelet.

Trois histoires que j’ai aimé suivre, toutes prenantes, m’attachant aux personnages.

Mais une fin que j’ai trouvé traité un peu rapidement, même si l’auteure a tentée de ralentir le rythme avec des rebondissements qui n’en finissaient plus.

L’image que je retiendrai :

Celle des allemandes toujours en train de tricoter, ce qui fait dire à l’un des personnages que Les chinois nettoient(ce sont eux qui ont les pressings), les Allemands tricotent (p.263)

Actes Sud Editions, 4 avril 2018, 393 pages

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