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Le cri de la cigogne – Jean-Charles CHAPUZET (RL 2021)

En cette matinée du dimanche 15 octobre 2006, un professeur d’histoire et ses deux enfants traversent le village d’Olaszhalom. À deux heures de Budapest, la bourgade compte 1 500 âmes, une station-service, des cigognes, trois églises, les ruines d’une synagogue. Et, en contrebas de la route principale, une rivière dans laquelle chahutent des dizaines de Tsiganes.

Soudain, une silhouette surgit devant la voiture du professeur pour que toutes les haines couvées par un pays se cristallisent. Ce 15 octobre, Éva a douze ans, nage comme une championne et déteste les dimanches en famille. Elle est dans la voiture avec son petit frère quand les pneus crissent.

Le drame se dessinent peu à peu, à rebours, au gré des chapitres qui alternent entre Eva de nos jours, son adolescence et le jour tragique.

Les passages sur la natation ne m’ont pas passionnée, mais c’est cet engouement pour ce sport qui permet à Eva de ne pas se noyer, même si elle fait un passage de quelques années chez les skinhead.

Son grand-père est toujours près d’elle, ne la jugeant jamais.

Cela aurait pu être pour moi une lecture passionnante si le style de l’auteur ne m’avait laissé en dehors du récit. Je n’ai rien ressenti pour ses personnages et je n’ai continué ma lecture que pour connaître ce qu’il s’était passé cette fameuse journée.

J’ai découvert l’homme d’état hongrois Lajos Kossuth, grande figure de l’indépendance de la Hongrie, et le traité de Trianon qui fut une plaie dans l’histoire de ce pays.

Une citation :

Orban, Poutine, même combat : ce sont des suppositoires, si tu ne les éjectes pas dès le départ, après c’est trop tard, tu les as dans le cul ad vitam aeternam. (p.232)

L’image que je retiendrai :

Celle de l’obsession des hongrois pour les tsiganes.

Robert Laffont, 26 août 2021, 336 pages

Merci Martine pour le prêt de ce roman

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