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Le dernier des Justes – André SCHWARZ-BART

C’est suite à une émission de France Culture sur André SCHWARZ-BART que j’ai découvert ce roman daté des années 50-60.

L’écriture est un peu daté, mais pas trop non plus, sinon j’aurais abandonné.

J’ai aimé le début un peu rapide sur l’origine des Lévy, Juste de Zémyock, Pologne. Jusqu’à la naissance d’Ernie après la Première Guerre Mondiale.

J’ai aimé les touches d’humour du récit : « Le fascisme, c’est la taverne dans les rues et au gouvernement. » – « Il est admirable que dans le temps où ils enseignaient le meurtre aux écoliers aryens, les instituteurs enseignaient aux enfants juifs le suicide. » – A propos du navire Saint Louis : « Après un beau voyage, tout ce petit monde revint à Hambourg achever ses jours au pays natal. Ainsi jamais embargo ne fut si admirablement observé. »

J’ai trouvé étrange le leitmotiv de la pointe, avant de comprendre que cette pointe représentait, entre autre, la pointe de l’étoile de David.

J’avais lu des critiques disant que certaines scènes étaient insoutenables. Ce ne fut pas mon cas : certes, l’auteur ne décrit pas un monde féérique, mais même si certaines scènes sont violentes, je n’ai rien trouvé d’illisible.

J’ai aimé les dernières pages avec les lettres qui s’envolent.

L’image que je retiendrai :

Celle de la présence immatérielle de Justes parmi nous.

Points, 9 février 1996, 448 pages

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