Auteurs en J

Le dernier lendemain – Ryan David JAHN

J’avais adoré l’excellent De bons voisins, un peu moins le suivant Emergency 911.

Le troisième roman traduit de cet auteur américain nous plonge dans le Los Angeles en 1952.

Un garçon de treize ans abat son beau-père d’une balle dans la tempe. Il essaie de faire passer son geste pour le crime d’un tueur en série en gravant sur le front du cadavre un symbole inspiré d’une de ses BD favorites, mais la supercherie ne trompe pas longtemps la police.

Une amie de sa mère, comme elle prostituée occasionnelle, fait chanter le procureur chargé de l’affaire pour qu’il innocente l’adolescent. Elle ignore qu’elle enclenche un engrenage infernal.

Quelques jours plus tard, Eugene Dahl, le créateur de la BD incriminée, reçoit une lettre de menace. Suivant les instructions, il se rend dans une chambre d’hôtel. Ce qu’il y découvre va irrémédiablement changer sa vie.

N’oublions pas le policier chargé de l’enquête, veuf depuis peu, qui s’enfonce petit à petit dans la drogue, persuadé qu’il peut s’en sortir à tout moment.

La fille du gangster La Machine de la côte est qui met son grain de sel dans l’histoire sur ordre de son père.

Une belle galerie de personnages pris dans une mécanique implacable qui les dépasse.

Une écriture au cordeau qui vous tient en haleine jusqu’au bout, le rythme allant en s’accélérant.

Un auteur brillant.

L’image que je retiendrai :

Quasiment tous les personnages, à un moment ou à un autre, se passent la langue sur les lèvres.

Actes Sud éditions, novembre 2014, 414 pages

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