Auteurs en B

Le dernier message – Nicolas BEUGLET

Après la première trilogie de l’auteur, j’avais hâte de découvrir le dernier polar de Nicolas Beuglet, et je ne l’ai pas lâché.

Le récit commence en Ecosse, sur une île fouettée par les vents, dans un monastère privé d’électricité : tout une ambiance…

J’ai aimé que les deux personnages principaux soient des femmes (cela me change du couple homme-femme).

J’ai aimé que l’auteur m’entraine de l’Ecosse jusqu’au Groenland en plein hiver.

Bien sûr, j’aurais aimé en savoir plus sur Grace. Il va me falloir patienter jusqu’au prochain roman….

L’auteur, encore une fois, s’est largement documenté lors de l’écriture, et j’ai été étonnée des résultats de ses recherches. Imaginez : en Occident, l’intelligence moyenne est en perte de vitesse (contrairement à l’Asie) – il n’y aurait pas eu un Big Bang mais un Big Bounce. De quoi faire cogiter la lectrice moyenne que je suis – heureusement pour moi, j’arrive à me déconnecter des réseaux et autres applis.

Vous l’aurez compris, un polar classique dans sa forme et dont le fond nous envoie à la fois aux confins de l’univers et aux bouts de nos doigts.

Quelques citations :

Elles (les applis) les conditionnent dans des états d’alerte permanents, le spoussent à commenter, aimer, ne pas aimer, critiquer sous une pression de la rapidité, à l’exact opposé de l’intelligence, qui demande un temps de réflexion. On en fait des machines à clic dépurvues de discernement.

Les semeurs de vionece se drapent volontiers d’une honorabilité de costume. Et la criminalité est immarcescible.

L’image que je retiendrai :

Celle du petit garçon et de sa mère croisés sur la route par Garce. L’enfant ne lève pas les yeux de son écran, la mère expliquant qu’elle ne peut le lui retirer sous peine de crises de colère pouvant durer des heures.

Lu sur Liselotte

Un coup de coeur pour K79

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