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Le diable n’est pas mort à Dachau – Maurice GOUIRAN

Lorsque Henri Majencoules, un jeune mathématicien qui travaille en Californie sur le projet Arpanet, revient à Agnost-d’en-haut en 1967, son village natal focalise l’attention de tous les médias du pays : une famille d’Américains, les Stokton, vient d’y être massacrée.

Imprégné par la contre-culture qui bouillonne alors à San Francisco du Flower Power à la pop musique et de l’été de l’amour au LSD , Henri supporte mal le silence oppressant de la terre de son enfance.

Mais avec l’aide d’Antoine Camaro, son ami journaliste, il va tenter d’en savoir plus sur ce Paul Stokton, son épouse et sa fille assassinés. Il découvre alors l’existence d’un des programmes militaires les plus secrets et les plus audacieux de l’après-guerre…

L’auteur nous embarque dans deux époques : celle de la guerre et de l’immédiate après-guerre, et celle de 1967 ; dans trois pays : l’Allemagne, les Etats-Unis et la France.

Des espaces-temps différents qui n’ont rien en commun à priori, et pourtant.

J’ai suivi Henri avec intérêt : son rapport compliqué à son père taiseux, son envie de savoir qui était la victime et son rapport avec la France, son attrait pour la Californie et son projet ARPA.

Un homme tiraillé entre deux cultures diamétralement opposées.

Un homme qui cherche la vérité sur des expérimentations grandeur nature. Rien de très rassurant…

L’image que je retiendrai :

Celle du village d’en-haut où il n’y a que deux téléphones : un en mairie et l’autre au bistrot.

Jigal éditions, 18 mai 2017, 216 pages

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