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Les âmes et les enfants d’abord – Isabelle DESESQUELLES

ames-et-enfantsBelfond, 14 janvier 2016, 96 pages

Présentation de l’éditeur :

A Venise, une femme rencontre celle qui n’a plus de corps, plus de face : la mendiante. Son âme engloutie par quelque chose de plus noir encore que les eaux de la Sérénissime : l’indifférence. L’une tient la main d’un enfant, l’autre tend la sienne vers un ciel aveugle. Il y a celle debout ; il y a celle à genoux. Immobiles toutes deux.

L’inhumanité est sous nos fenêtres, on peut ne pas la regarder en face, elle vous saute à la gueule. La vérité que contiennent ces 110 pages, vous la croisez à chaque coin de rue.

Mon avis :

La narratrice s’adresse à elle, Madame, ce tas de chiffons qu’elle a croisé un jour sur les marches de la Basilique Saint Marc, en face du café Florian. Son fils lui tenait la main, à hauteur de misère.

Depuis, elle ne cesse de penser à cette pauvreté dans nos rues, et nous parle de ce mendiant de la boulangerie qu’elle croise tous les matins.

Sans fards, sans langue de bois ni faux-semblants, la narratrice nous donne à voir cette pauvreté à hauteur d’enfant. Comment leur expliquer ?

La répétition de l’apostrophe à Madame donne un corps à cette pauvreté.

La narratrice convoque également les pages de Victor Hugo et les sonnets de Baudelaire.

Une lecture qui vient nous démanger dans notre quotidien.

L’image que je retiendrai :

Celle de la narratrice appelant sébile un gobelet McDo.

Mercis à Yv et Sylire pour ce conseil de lecture.

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