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Les dames de Kimoto – Sawako ARIYOSHI

Fin du 19e siècle, Hana part se marier loin de sa grand-mère qui l’a élevée.

Elle épouse un riche propriétaire terrine promis à un bel avenir.

Hana respecte les traditions japonaises : art floral, musique, beaux kimonos.

Si son premier fils ne lui pose aucun problème, sa fille Fumio, en revanche, lui donne du fil à retordre. C’est une révoltée qui va partir faire ses études à Tokyo et y trouver son mari. Ensemble, ils voyageront jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.

Leur fille Hanako reviendra s’installer le temps de la guerre chez sa grand-mère.

On suit Hana, depuis son mariage et sa séparation d’avec Toyono sa grand-mère qui lui a tout appris.

Hana est « de la vieille école » et, dans sa campagne, ne souhaite pas voir le Japon des années 20-30. Ses références sont celles d’un autre âge.

J’ai aimé suivre Hana, femme de tête malgré son effacement d’épouse ; sa relation compliquée avec sa fille qu’elle ne lâche pourtant jamais.

J’ai aimé que sa petite fille, Hanako, revienne aux traditions de sa grand-mère tout en étant une jeune femme résolument moderne.

Un roman féministe s’il en est, qui montre la place des femmes dans la reconstruction du Japon d’après-guerre et l’importance du maintien des traditions.

Un roman qui montre aussi comment certains japonais ont tout perdu à cause de la guerre.

L’image que je retiendrai :

Celle de la rivière Ki coulant dans la province et qui est si joliment décrite.

Quelques citations :

Hana se souvint que dans l’art des parfums, on parlait d’entendre un parfum plutôt que de le sentir. Ici, elle entendait l’automne. (p.95)

– Mère, ne croyez-vous pas que le système matriarcal de la société primitive était plus conforme à la nature ? (p.271)

Folio, 15 novembre 2018, 320 pages

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