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Les disparus de la Purple Line – Deepa ANAPPARA

À 9 ans, Jai regarde un peu trop de séries policières et se croit beaucoup plus futé que ses amis Pari et Faiz. Tous les trois vivent avec leurs familles dans une mégalopole indienne noyée dans le smog, entre la décharge et les allées grouillantes du Bhoot Bazar.

Quand un de leurs camarades de classe manque à l’appel et que les autorités ferment les yeux, Jai décide d’employer ses talents de détective, acquis au fil des épisodes de Police Patrol, pour mener l’enquête.

Le trio s’aventure ainsi sur la Purple Line, la ligne de métro locale, et dans les coins les plus dangereux de la ville. Mais ce qui n’était au début qu’un jeu tourne vite au drame lorsque les disparitions s’enchaînent, jusqu’à toucher Jai en plein coeur.

Pour découvrir la vérité, les enquêteurs en herbe devront affronter des parents impuissants et dévastés, des forces de l’ordre corrompues et les djinns qui hantent les rues sombres en quête d’âmes à voler…

J’ai aimé suivre Jai, 9 ans, et son esprit aventureux ; son amie Pari la futée, et Faiz le musulman qui croit aux djinns.

L’auteure nous fait vivre avec eux dans le bidonville, au milieu du smog qui empêche de respirer.

Les personnages sont bien campés, les mères travailleuses et les pères qui battent leur famille. Mais tous ont la farouche envie de ne pas sombrer.

Les policiers sont corrompus, bien sûr, mais le trafic mis à jour va au-delà du petit cercle du quartier.

J’ai aimé le rythme de la narration, le vocabulaire indien qui parsème les pages, et les odeurs qui se dégagent de la cuisine et du thé, mais aussi de la décharge toute proche.

J’ai eu de la peine pour Faiz obligé de travailler et donc de quitter l’école parce que son frère aîné est en prison, et qu’il doit donc le remplacer.

Une plongée en Inde qui me restera longtemps en mémoire.

L’image que je retiendrai :

Celle des rotis. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait de rotis de viande, mais ce sont en fait des galettes de pain rond sans levain.

Presses de la Cité, 15 avril 2021, 352 pages

Lu grâce à ma libraire préférée

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