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Les fantômes du vieux pays – Nathan HILL

Comment rendre toutes mes impressions de lecture de ce pavé ?

D’abord : j’ai aimé, vraiment beaucoup. Ce n’est toutefois pas un coup de coeur à cause de certains paragraphes entiers d’accumulations, mais que l’on peut facilement survoler.

J’ai aimé tous les personnages : de Samuel sur qui tout s’écroule à sa mère Faye qui m’a abandonné enfant ; de son ami d’enfance et de sa soeur Bethany ; de la jeune étudiante coriace qui ose tout pour ne pas faire son devoir sur Shakespeare ; du geek Pwnage capable de jouer jusqu’à la mort.

J’ai aimé les parties sur la révolte des étudiants de Chicago en 1968, même si l’auteur a pris des libertés avec le déroulement des faits (comme je ne connaissais rien à ces protestations contre la guerre du Vietnam, cela ne m’a pas gêné).

J’ai aimé le mystérieux Sebastian tout en me doutant de plus en plus de sa vraie identité, ça ne pouvait pas être un autre.

J’ai aimé la vision de l’Amérique sans concession mais tout en finesse qu’offre l’auteur ; ses détails si vrais : le bleu layette des uniformes des policiers, l’application IFeel pour personnes en mal de reconnaissance.

Grâce à ce magnifique roman, j’ai appris par le petit bout de la lorgnette la révolte des étudiants américains de 68 et eu une vision très claire de l’état du pays en 2011 juste avant le crack boursier.

Merci, M. Hill, votre premier roman est absolument réussi, bien que je me demande si le Mississippi est bien à 300 kilomètres de Chicago (mais c’est une erreur de traduction et/ou de traduction).

L’image que je retiendrai :

Celle de Faye sur les traces de son père en Norvège, découvrant la vérité sur lui.

Gallimard, 17 août 2017, 720 pages

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