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L’odeur de la forêt – Hélène GESTERN

lodeurdelaforetArléa Editions, 25 août 2016, 700 pages

Présentation de l’éditeur :

Une correspondance incomplète, des clichés clandestins, un journal codé, voilà les premières cartes du jeu de patience que va mener Elisabeth Bathori, une historienne de la photographie, et qui l’emmènera bien plus loin qu’elle ne le pensait.

Car L’Odeur de la forêt est une traversée de la perte, à la recherche des histoires de disparus, avalés par la guerre – la Première puis la Seconde Guerre mondiale -, le temps et le silence. Mais ce roman ample, prolifique, multiple, célèbre aussi et surtout la force inattendue de l’amour et de la mémoire, lorsqu’il s’agit d’éclairer le devenir de leurs traces : celles qui éclairent, mais aussi dévorent les vivants.

Mon avis :

Un pavé, du papier fin, des descriptions sur les petits riens qui font la vie, ce roman demande du temps pour le lire.

L’auteure mêle habillement l’histoire de son personnage principal Elisabeth (ses peines, ses amours) avec l’Histoire (celle des poilus).

Bien sûr, il est question d’amours : Elisabeth est veuve mais ne sait pas où est enterré son aimé à cause de son ex-femme ; le triangle amoureux de 1914 n’est pas celui que l’on croit ; un amour rejeté conduit Tamara à sa déportation.

Le personnage principal tente de redonner vie à un poète disparu ; l’auteure du roman redonne vie à Tamara, sous un autre nom (l’auteure l’explique en fin de volume).

Il est également question de la Guerre des Tranchées, racontée par le photographe et ami du poète depuis le front.

Il est question de l’Honneur rendu à des Poilus accusés à tord.

Il est question de legs qui enchantent ou plombent nos vies.

L’image que je retiendrai :

Celle de la forêt en bordure de la maison d’Elisabeth pleine de pièges à loups.

Une citation :

« Pour un nom dont on se souviendra, pour une Tamara Isserlis rescapée de l’oubli, combien d’autres, perdus à jamais ? Ce livres est né du désir de tresser des histoires de disparus, avalés par la guerre, le temps, le silence. De raconter le devenir de leurs traces, qui éclairent, mais aussi dévorent les vivants. »

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