De l’auteur, j’avais abandonné 14 juillet : trop de détails inutiles sans vrai narration à mon goût. Mais devant les avis unanimes sur ce Prix, j’ai fait un effort.
J’ai été agréablement surprise : il n’y a pas d’accumulation de détails et une vraie narration.
Bon, les chapitres n’ont pas vraiment de liens les uns avec les autres, si ce n’est le récit de l’Anschluss.
J’ai aimé que me soient contés ces détails de l’Histoire avec un vocabulaire hétéroclite, mélange de mots inusités et de langue plus vulgaire.
L’auteur a même réussi à me faire sourire, parfois.
Pourtant, en refermant le roman, je suis étonnée qu’il ai reçu ce Prix là particulièrement. De tous les précédents Prix Goncourt que j’ai lu, j’ai trouvé dans leurs pages un vrai souffle épique, un Roman à la française dans le plus pur style classique. Rien de tel dans ces pages.
L’image que je retiendrai :
Celle des panzers tous en panne quelques kilomètres après la frontière autrichienne.
Quelques citations :
« C’est curieux comme jusqu’au bout les tyrans les plus convaincus respectent vaguement les formes (…) tandis qu’ils roulent ouvertement par-dessus tous les usages. On dirait que la puissance ne leur suffit pas, et qu’ils prennent un plaisir supplémentaire à forcer leurs ennemis d’accomplir, une dernière fois, en leur faveur, les rituels du pouvoir qu’ils sont en train d’abattre. » (p.47)
« tant les préjugés sont tenaces, même parmi les plus profonds destructeurs de la société. » (p.54)
« Et ce qui étonne dans cette guerre, c’est la réussite inouïe du culot, dont on doit retenir une chose : le monde cède au bluff. » (p.71)
Lu sur Liselotte
Je te lis en diagonale, parce que je viens de le commencer … je reviendrai te lire après.
Alors j’attends ton billet.
J’aime beaucoup la dernière citation … je vais le lire bientôt je pense. merci !
J’espère que tu aimeras.
je pense que je le lirai mais je ne te sans quand-même pas très enthousiaste!
c’est l’Anschluss en fait qui m’intéresse..
Cet épisode-ci est très bien décrit.
Cela t’étonne ? Moi pas. Quand on sait que c’est un livre publié chez Actes Sud et que Françoise Nyssen, la directrice de la maison d’édition est ministre de la Culture, on peut se poser des questions.
Un retour d’ascenseur ?
Chacun peut penser ce qu’il veut, mais je n’aime pas trop ce genre de pratiques.
On sent que le sujet est sensible.
Je ne pensais pas le lire suite à ma déception sur 14 juillet…
Moi non plus, mais finalement, je me suis laissée tenter. Il est très différent, heureusement, sinon je ne l’aurai pas lu jusqu’au bout.
Tu as raison, aucun souffle épique ici!
Ce qui explique ma légère déception.
Ces panzers en panne, oui, quel ridicule (mais qui fait froid dans le dos)
En fait ce n’est pas un ‘roman’.
Pas du tout ! Etrange pour un Prix Goncourt.
Remarque, Boussole n’était pas tellement un roman 100% non plus
Tu as raison, mais il y avait un certain esprit romanesque.
Bonjour Alex, c’est sûr que ce n’est certainement pas le récit du siècle. Cela s’apparente plus à un reportage. Mais je suis presque certaine qu’il va rencontrer du succès: c’est court et agréable à lire même pour des gens qui lisent peu. Après 14 Juillet, c’est mon deuxième Vuillard et je pense que cela ne sera pas le dernier. Bonne journée.
J’attends ton avis sur ses romans précédents, alors.
Encore un Goncourt qui me laisse sceptique…
Il n’y a aucun souffle romanesque dans ce dernier cru.
J’ai vu une interview de l’auteur suite à l’attribution du prix et j’ai très envie de le lire du coup.
Une lecture enrichissante.
pas lu, mais je ne lis pas beaucoup les Prix.
Il y a longtemps que je ne suis pas venu, je n’avais pas vu que tu avais changé de look
Ce n’est pas bien de ne pas être venu depuis longtemps…
Ceci n’est pas un roman qui me plairait…
Je me demande encore si il s’agit bien d’un roman.