My absolute darling – Gabriel TALLENT
L’Amérique profonde : celle qui scolarise à peine ses enfants, qui adule les armes à feu et craint la fin du monde.
Au bord de l’océan, dans une petite ville de Californie, Martin élève seul sa fille. Il la conditionne à l’arrivée de la fin du monde. Seul compte pour lui l’éducation aux armes à feu.
Julia, ou plutôt Turtle, surnommée Croquette par son père, sait démonter et remonter ses armes les yeux fermés, et elle en prend soin.
L’Amérique profonde : Martin revient un jour avec une petite fille Cayenne trouvée sur un parking.
Ce sont ces éléments du roman qui m’ont le plus marqués.
Oui, bien sûr, il y est question de l’inceste entre Turtle et son père ; de la descolarisation de Turtle ; de son professeur Anna qui tente de la sortir de sa situation ; de la découverte de l’amour grâce à Jacob ; de la relation père-fils conflictuelle et grand-père – petite fille plus apaisée ; de la nature sauvage présente à chaque page, celle qui reprend le dessus sur l’homme quand on la laisse faire.
Un roman riche de sujets, vous l’aurez compris.
Mais le style m’a rebuté : trop âpre, allant à l’essentiel. Nous présentant les faits avec pour seul lien logique « et ».
Tout ces jurons que les personnages répètent sans cesse m’ont lassé également. Putain et Bon dieu, à la longue c’est un peu court.
Je suis allée au bout de ma lecture, heureusement pleine d’espoir (on est en Amérique).
Une lecture qui m’a poursuivi longtemps.
Un premier roman remarqué, mais qui aurait mérité quelques coupes. Je crois que nous attendons tous le suivant.
L’image que je retiendrai :
Celle de la marée montante lors de la pêche à l’anguille.
Une citation :
Et c’est difficile parce que c’est assez naturel de penser que ton père te déteste pour une raison valable. On a presque envie de le croire. C’est plus simple que de penser que sa haine est insondable. Ca n’a aucun sens aux yeux d’un enfant. (p.200)
Gallmeister Editions, 1 mars 2018, 453 pages
18 commentaires
Oncle Paul
Un roman américain, donc traduit en français, par qui je ne sais pas, mais que je ne lirai pas. Il faut respecter les lecteurs et traduire aussi les titres !
Alex-Mot-a-Mots
Je suis tout à fait d’accord avec toi.
aifelle
Encore une histoire d’inceste ! ça devient un peu trop systématique dans ce genre de roman et je n’ai pas envie de le lire.
Alex-Mot-a-Mots
Un sujet difficile, je te comprends.
keisha41
Rien ne presse, pour le lire, et j’ai l’impression de déjà connaître l’histoire (l’auteur sera au festival America)
Alex-Mot-a-Mots
Tu nous raconteras.
killing79
Je suis assez d’accord avec toi. Le style est un peu impersonnel et j’ai eu du mal à avoir de l’empathie!
Alex-Mot-a-Mots
Merci, je me sens moins seule.
auxbouquinsgarnis
Purée… c’est un livre que j’ai trouvé splendide …
Alex-Mot-a-Mots
Les jurons et le style m’ont quelque peu énervés.
Jérôme
Sujet trop dur pour moi, je passe.
Alex-Mot-a-Mots
Je ne te devinais pas coeur d’artichaut.
Taylor
Je le note, le sujet peut être intéressant
Alex-Mot-a-Mots
Un roman très fort.
Eve-Yeshé
ce livre me tente et me rebute en même temps: violence, inceste armes ce n’est pas trop mon truc 🙂
Alex-Mot-a-Mots
Alors il n’est pas pour toi.
Littérature & culture
Dur, parfois insoutenable, mais également magnifique, « My Absolute Darling » est un roman fort et poignant qui marque l’entrée en littérature d’un auteur novice mais pétri de talent.
Alex-Mot-a-Mots
Il lui faudra confirmer dans son second roman.