Terminus Belz – Emmanuel GRAND
Il s’appelle Marko Voronine et il est en danger : la mafia roumaine le poursuit.
Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l’accueil est plutôt rude.
Le métier du grand large en a pris un coup, l’embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger.
Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent «l’île des fous».
Les hommes d’ici redoutent par-dessus tout les signes de l’Ankou, l’ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutables que les flingues de quelques tueurs roumains.
Ce roman Prix du polar SNCF m’a fait voir du pays : d’abord le périple de Mako depuis l’Ukraine jusqu’à Belz ; la poursuite des 3 autres échappés du convois par un tueur roumain qui ne manque pas de ressources ; les légendes du pays de Lorient sur les sorcières, les revenants et l’Ankou.
J’ai aimé Marko, jeune homme qui n’a pas peur du travail et qui, malgré le mal de mer, travaille sur un bateau de pêche ; tombe amoureux de la belle institutrice veuve ; se lit d’amitié avec le libraire.
J’ai aimé son patron, Caradec, un vieux de la vieille qui n’a peur de personne, et surtout pas de Pierrick qui lui reproche d’aller chercher sa main d’œuvre ailleurs que sur l’île. Caradec qui prend Marko sous son toit et le cache quand la gendarmerie enquête sur la mort tragique de Pierrick.
J’ai aimé Papou qui traine sur le port à la recherche de petits boulots, mais qui n’a pas le pied marin, qui se fait payer en nature et habite une cahute loin du bourg.
Un suspens qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout, malgré quelques incohérences : comment le coupable a-t-il trouvé le médaillon d’une jeune femme morte depuis des décennies ?
Un roman qui fleurte avec le fantastique lorsque Marko se retrouve une nuit aux prises avec une bien étrange présence.
L’image que je retiendrai :
Celle de la veille soupière dans laquelle se trouve le bazar de Caradec, et surtout la clé de l’énigme.
Liana Levi, 9 janvier 2014, 368 pages
Merci M-D pour cette lecture passionnante
12 commentaires
Eve-Yeshé
si le suspense est bien entretenu, et s’il n’y a pas trop de violence gratuite, je prends 🙂
Alex-Mot-a-Mots
Non, pas de violence gratuite, plutôt une atmosphère de magie.
keisha41
Je note incohérence et fantastique, donc pas sûr que ça m’attire là tout de suite. ^_^
Alex-Mot-a-Mots
Cela m’a un peu déçu dans ce roman au final bien ficelé.
Jérôme
Tout comme Keisha, polar, fantastique et incohérence ne sont pas des ingrédients qui me donnent envie.
Alex-Mot-a-Mots
Tant pis…
aifelle
Pas trop pour moi je crois ; et puis comme j’ai fait le plein de polars ces temps-ci ….. on en reste là pour un moment.
Alex-Mot-a-Mots
Tu as fait le plein de polars ? Chic, je vais en découvrir chez toi, alors.
She reads a book
Ah ça pourrait me plaire ! je le note car je ne connaissais pas. Et Belz n’est pas très très loin de chez moi 😉
Alex-Mot-a-Mots
L’occasion d’aller y faire un tour, en lecture.
Didi
Coucou,
j’ai lu ce livre et je l’ai beaucoup moins aimé que le suivant « Les salauds devront payer ». Auteur rencontré au QDP en 2016. Voici mon billet : https://imagimots.blogspot.com/search?q=Emmanuel+Grand
Bisous merci pour tes visites régulières chez moi !
Alex-Mot-a-Mots
Je note ce titre, merci du conseil.