En passant

Tombés des mains (9)

L’herbe de fer de William KENNEDY

Pourtant un classique de la littérature américaine, je me faisais une joie de lire ce Grand roman.

J’ai tenu une centaine de pages avant d’abandonner.

Il faut croire que j’ai passé l’âge de lire des récits sur les vagabonds magnifiques.

Des dialogues sans queue ni tête, des personnages tellement avinés qu’ils se font manger par les bêtes sauvages.

J’ai refermé le livre sans regret.

Belfond, 8 novembre 2018, 284 pages

 

Marseille 73 de Dominique MANOTTI

Le sujet était alléchant : Onze ans après la fin de la guerre d’Algérie, les nervis de l’OAS ont été amnistiés, beaucoup sont intégrés dans l’appareil d’État et dans la police, le Front national vient à peine d’éclore. Des revanchards appellent à plastiquer les mosquées, les bistrots, les commerces arabes. C’est le décor.

Le jeune commissaire Daquin, vingt-sept ans, a été fraîchement nommé à l’Évêché, l’hôtel de police de Marseille, lieu de toutes les compromissions, où tout se sait et rien ne sort. C’est notre héros.

C’est une histoire vraie. C’est une guerre des polices sur fond d’attentats d’extrême droite.

Mais le style sec et sans bavure, sans fioriture, a eu raison de ma patience.

Des descriptions de faits, des enchainements de rencontres, rien de bien alléchant pour moi.

Une rencontre manquée avec l’auteure.

Les Arènes, 10 juin 2020, 384 pages

 

Grand frère de Mahir GUVEN

Grand frère est chauffeur de VTC. Enfermé onze heures par jour dans sa « carlingue », branché en permanence sur la radio, il rumine sur sa vie et le monde qui s’offre à lui de l’autre côté du pare-brise.

Petit frère est parti par idéalisme en Syrie depuis de nombreux mois. Engagé comme infirmier par une organisation humanitaire musulmane, il ne donne plus aucune nouvelle.

Le sujet était intéressant. Mais les ruminations en mode parlé des cités ont eu raison de ma patience.

Je l’ai terminé en diagonal pour savoir comment le récit se terminait.

Philippe REY, 5 octobre 2017, 271 pages

 

Petits suicides entres amis d’Arto PAASILINNA

Le premier roman de l’auteur traduit en français : Le lièvre de Vatanen ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable.

Celui-ci promettait d’être drôle. Ce fut le cas une fois, lors de l’enterrement du premier jeune homme décédé.

Mais j’ai trouvé le récit trop descriptif : l’origine des personnes qui montent dans le bus ; ce qu’ils mangent ; les noms des animaux qu’ils croisent dont je ne connaissais pas la moitié (le chien viverrin, entre autre).

Leur route offre certes un joli panorama du pays, mais les derniers rebondissements ont eu raison de ma patience et j’ai fini en avance rapide car aucun des personnages n’était attachant.

Denoël 2005, 300 pages

20 commentaires