Auteurs en D

Un certain M. Piekielny – François-Henri DESERABLE

Je savais que ce M. Piekelny me disait quelque chose. J’avais lu ou entendu plusieurs fois ce nom si particulier. En cherchant bien, je me rappelai qu’il était important que les hommes politiques se rappellent de ce nom.

Bien sûr, je l’avais lu dans La promesse de l’aube de Romain Gary.

De Romain Gary, je ne savais pas grand chose. Adepte, depuis mes études, du : le texte compte plus que l’auteur, j’avais goûté le roman sans chercher particulièrement des renseignements sur son auteur.

M. Désérable a bien voulu éclairer ma lanterne dans son roman en parlant de l’enfance, de la vie et de la mort de l’auteur.

Mais il parle aussi du destin tragique des Juifs de Vilnius pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Il nous parle aussi de lui-même et de sa passion pour le hockey, de sa mère qui tenait absolument à lui faire faire des études de droit, de sa découverte de la littérature.

Il nous parle enfin du roman, qui est la vraie vie, la vie véritablement vécue, et qui ne peut pas être conforme à la réalité.

J’ai aimé les clins d’oeil aux Grands Romans de la littérature mondiale (même si je ne les ai sans doute pas tous vu).

J’ai aimé les significations des noms de famille.

Une écriture exigeante et pleines de références qui rend homme au Grand Homme qu’était Gary plus qu’à ce mystérieux M. Piekelny.

L’image que je retiendrai :

Il est souvent question d’aube dans ce roman. Etrange coïncidence.

Quelques citations :

Il ne faut que deux choses dans la vie : de bonnes chaussures et un bon lit. On passe deux tiers de son temps dans les unes, et un tiers dans l’autre. (p. 69)

Tu peux enfouir le passé, me dit mon grand-père, tu ne l’empêcheras pas de ressurgir. (p.93)

Il est tout puissant. Il écrit. Il ne pense qu’à cela. Ecrire. Tenir le monde en vingt-six lettres et le faire ployer sous sa loi. (p.259)

Gallimard, 17 août 2017, 272 pages

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