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Wild – Cheryl STRAYED

wildArtaud, février 2013, 480 pages

Présentation de l’éditeur :

Lorsque sur un coup de tête, Cheryl Strayed enfile son sac à dos, elle n’a aucune idée de ce qui l’attend. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junky, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, la jeune Cheryl n’a aucune réponse, mais un point de fuite : tout quitter pour une randonnée sur le  » Chemin des crêtes du Pacifique « .

Lancée au cœur d’une nature immense et sauvage, seule sous un sac à dos trop lourd, elle doit avancer pour survivre, sur 1700 kilomètres d’épuisement et d’effort, et réussir à atteindre le bout d’elle-même. Une histoire poignante et humaine, où la marche se fait rédemption.

Mon avis :

Je n’aime pas la marche, le n’aime pas la rando, ce livre avait tout pour me faire fuir. Et pourtant, j’ai adoré cette lecture.

Oui, ça parle d’une randonnée de l’extrême : un chemin qui relie le Mexique au Canada ; le personnage principal n’est absolument pas préparé ; la météo est de la partie car cette année-là (1995) l’hiver a été rude et en juin toute la neige n’a pas fondue.

Cheryl est une femme de 26 ans qui se cherche : sa mère est morte d’un cancer foudroyant peu de temps avant ; son père était un homme violent que sa mère a quitté brutalement ; la famille a longtemps vécu dans la pauvreté ; elle s’est mariée jeune mais a divorcée rapidement ; a fait l’expérience récréative de l’héroïne.

Au fil de son parcours, elle nous narre des bribes de sa vie, ses réflexions sur celle-ci. Peu à peu, au fil des pas, elle fait le point sur sa vie, exprime ses émotions.

J’ai aimé son rapport au « chemin » auquel elle s’est attachée. Les autres randonneurs rencontrés sont devenus des amis, mais elle préfère randonner seule.

J’ai aimé qu’elle baptise son sac à dos Monster. Faisant confiance aux vendeurs spécialisés, n’y connaissant rien elle même, elle s’est chargée d’un sac plus lourd qu’elle qui bien sûr lui brise le dos et érafle les os de son bassin.

Si les blessures sont nombreuses, le manque d’argent est aussi un soucis pour elle.

Seul regret : à l’époque où elle faisait sa randonnée, il n’était pas encore question d’écologie. Ainsi, lors de ses étapes dans des campings, elle se retrouve dans sa petite tente entre de gros 4X4, des BBQ et autres packs de bières. Elle même rêve de boissons gazeuses artificielles et de chips.

L’image que je retiendrai :

Celle des ongles de pieds de Cheryl qu’elle perd un à un, comme ses chaussures de randonnées au cours d’une halte.

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