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A la recherche du temps perdu – A l’ombre des jeunes filles en fleurs – Marcel PROUST

alombredesjeunesfillesenfleurLu sur Liselotte

Présentation de l’éditeur :

Dans cette première partie du roman, le narrateur parle de ses relations à Paris, entre autres celles eues avec M. de Norpois ou encore avec son idole littéraire Bergotte. Il va également pour la première fois au théâtre où il voit enfin l’actrice qu’il aime tant, la Berma, interprétant Phèdre de Racine. On y lit ses déceptions incomprises par les autres vis-à-vis de sa première vision théâtrale. Puis, il arrive à se faire introduire chez les Swann. Alors sont décrites ses relations avec Gilberte Swann et ses parents : Odette de Crécy et Charles Swann. Ce dernier le prend en amitié, est très agréable avec lui, tout comme sa femme qui lui demandera de venir la voir personnellement même s’il n’a plus envie de rencontrer Gilberte, qu’il aime toujours, mais dont le sentiment à son égard – tout comme leur relation – va se désagréger peu à peu jusqu’au jour où il partira pour le pays qui l’attire tant : Balbec.

Arrivé dans la contrée dont il a tant voulu voir les cathédrales, le narrateur s’installe avec sa grand-mère et Françoise, leur employée, dans un hôtel pour un certain temps. Au début, sa vie est très solitaire, ne connaissant personne, il ne parle quasiment à personne hormis sa grand-mère, bien qu’il en ait très envie. Mais, de relations en relations, fréquentant Robert de Saint-Loup et le peintre Elstir entre autres (qui est l’artiste ami des Verdurin dont il est question dans Un amour de Swann : M. Biche), il finit par réussir à se lier d’amitié avec les jeunes filles qu’il observait depuis longtemps : Albertine, Andrée, Rosemonde… Il tombe amoureux d’Albertine qu’il essaie de rendre jalouse en se rapprochant d’Andrée, mais tous ses efforts seront réduits à néant lors d’une tentative de changement de relation vers la fin de l’ouvrage.

Mon avis :

On retrouve, dans la première partie et la moitié de la seconde, Gilberte et ses parents, sa mère tenant salon. Mais le narrateur n’est plus si amoureux de Gilberte et s’en détache peu à peu.

Dans la seconde partie, lorsque le narrateur part avec sa grand-mère à Balbec, celle-ci ne manque pas d’emmener Mme de Sévigné dans ses bagages, et y fait régulièrement référence.

il est question de la « petite bande » de filles : Albertine, Rosemonde, Andrée, les trois plus importantes.

Il est toujours fait référence aux cathédrales et aux églises, première visite du narrateur à Balbec : son église.

Les leitmotivs chers à l’auteur sont encore et toujours présents : la nature, la couleur, les salons et les préséances, mais aussi et surtout l’Amour. Il me semble que ce thème-ci est aussi important, dans le roman, que celui du Temps.

L’image que je retiendrai :

Celle de la bande de filles passant en vélo et habillées de polos noirs devant la plage, ce qui intrigue beaucoup le narrateur.

Quelques citations :

« ….leur amitié avec Bergotte, laquelle avait été à l’origine du charme que je leur avais trouvé… »

« Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d’entretenir en nous quelques petites folies. »

« Il y avait toujours près du fauteuil de Mme Swann une immense coupe de cristal remplie entièrement de violettes de Parme. »

« Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique ; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent et l’habitude le remplit. »

« Elle était entourée de sa toilette comme l’appareil délicat et spiritualisé d’une civilisation. »

« On devient moral dès qu’on est malheureux. »

« Je me rendais compte à Balbec que c’est de la même façon que lui qu’elle nous présente les choses, dans l’ordre de nos perceptions, au lieu de les expliquer d’abord par leurs causes. »

« Cela fait penser à cette chambre du château de Blois où le gardien qui le faisait visiter me dit : « C’est ici que Marie Stuart faisait sa prière ; et c’est là maintenant où ce que je mets mes balais. »

« Je m’efforce de tout comprendre et je me garde de rien condamner. »

« …et je m’étais rendu mieux compte depuis qu’en étant amoureux d’une femme nous projetons simplement en elle un état de notre âme. »

« Une hygiène qui n’est peut-être pas très recommandable, mis elle nous donne un certain calme pour passer la vie, et suis – comme elle permet de ne rien regretter, en nous persuadant que nous vous teint le meilleur, et que le meilleur n’était pas grand’chose – et pour nous résigner à la mort. »

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