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Autochtones – Maria GALINA

Dans une ville d’une ex-république soviétique, à la frontière entre l’Est et l’Ouest de l’Europe, aujourd’hui envahie de touristes, débarque un certain Christophorov. Il arrive de Saint-Petersbourg, se prétend journaliste ou historien et enquête sur un groupe artistique et littéraire des années vingt,  » Le Chevalier de Diamant « . Ce groupe aurait créé un opéra, La Mort de Pétrone, qui ne donna lieu qu’à une seule représentation : la légende raconte qu’une crise de folie collective aurait frappé le public, se terminant en orgie générale.

À la suite de ce scandale, le groupe fut dissout et ses membres semblent s’être évanouis sans laisser de traces. Christophorov tente de remonter leur piste, en interrogeant quelques vieux mémorialistes ou collectionneurs, tous ravis de lui prêter main forte.

Un peu trop ravis, peut-être ? À mesure que son enquête avance, Christophorov remarque dans la ville une kyrielle de détails ou de phénomènes qui suscitent une impression d’inquiétante étrangeté. Et les autochtones qui s’intéressent de plus en plus près à ses recherches ne sont pas les moindres de ces étrangetés…

J’ai aimé cette ville mystérieuse et ses habitants.

Bien sûr, c’est une petite ville et tout le monde se connait, mais il règne une atmosphère de mensonge.

J’ai aimé l’opéra comparé à une tarte puis un gâteau. Il est d’ailleurs souvent question de pâtisseries dans ces pages, notamment du gâteau au fromage blanc que Christophorov mange tous les matins au petit déjeuner, un gâteau toujours frais.

J’ai aimé retrouvé au fil des pages, comme des petits cailloux, la couleur bleu de la tasse ou de la bouteille.

J’ai aimé la patronne de l’auberge de jeunesse où loge Christophorov, qui lit chaque jour un roman à l’eau de rose dont la description de la couverture est toujours croustillante.

J’ai trouvé étranges les riders sans entraves qui aident et guident parfois le personnage principal.

Etrange de parler d’homoncule…

Un roman plein d’humour au petit côté littérature de l’imaginaire qui m’a plu.

L’image que je retiendrai :

Celle du langage des fleurs que certains protagonistes tentent de retrouver.

Quelques citations :

Le serveur était le Batman de la veille. Ou de l’avant-veille. Au fond, tout bon serveur est un Batman.

Des babioles chinoises. Il y a aussi des objets d’ici, mais de l’ouvrage tout aussi bâclé. Vu que les touristes achètent et s’en vont, pourquoi se soucier de qualité ?

Lu sur Liselotte grâce aux éditions Agullo que je remercvie vivement. J’aime toujours autant ce qu’ils traduisent et publient

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