
Château de cartes – Miguel SZYMANSKI
Un nouveau venu dans la maison d’édition que j’affectionne : Miguel SZYMANSKI qui, comme son nom l’indique, est portugais.
Son personnage principal est, comme lui, un ancien journaliste. Marcelo Silva était correspondant en Allemagne mais, désabusé, se retrouve à la tête de la Brigade Financière du Portugal.
Nous le suivons à travers les rues de Lisbonne dans cette première enquête qui concerne une banque reconnue, la BVG, dont le parton a mystérieusement disparu.
Si j’ai eu un peu de mal au début du récit avec les changements de personnages (chaque chapitre correspond à une journée, et nous suivons plusieurs personnages pendant cette journée), je dois avouer que j’ai fini par aimer ces changements d’atmosphères.
Si, comme moi, vous n’y connaissez rien en haute finance, je peux vous rassurer : vous ne serez pas perdu dans les méandres de ce polar portugais.
J’ai découvert les jacarandas, ces arbres tropicaux aux magnifiques couleurs lilas.
J’ai découvert la crise qui a touché le pays qui avait choisi de « s’endetter jusqu’à la moelle pour éviter la faillite des banques. »
J’ai aimé Margarida, une vielle amie de Marcelo qui vit dans le luxe et semble détachée de tout.
J’ai été effrayé de découvrir jusqu’à quel niveau de l’administration d’un Etat les banquiers pouvaient obtenir ce qu’ils voulaient.
Un roman passionnant et sans doute sur les banques, leur toute-puissance, et les hommes qui sont à leur tête. Bien en-deçà de la réalité, comme le souligne l’auteur en fin d’ouvrage.
Un polar meilleur qu’un thriller.
L’image que je retiendrai :
Celle des vêtements amples et baskets que Marcelo est obligé de troqué contre des costumes pour se fondre dans le paysage.
Je remercie Nadège de Editions Agullo pour l’envoi de ce roman en avant-première. Encore une fois, vous nous proposez des textes forts et éclairants sur le monde tel qu’il va (ou ne va pas).
Agullo, 24 Mars 2022, 308 pages

CAR/MEN par la compagnie Chicos Mambo

16 commentaires
Matatoune
Pourquoi pas !
Alex-Mot-a-Mots
Une lecture éclairante et dépaysante au Portugal. Parce que côté banques, elles travaillent toutes pareilles.
aifelle
C’est un résumé prometteur. Et je n’ai pas encore lu de polar portugais.
Alex-Mot-a-Mots
Un vrai dépaysement éclairant.
Audrey de Lire&vous
Je ne suis pas très polar… mais je vois passer de plus en plus cette maison d’éditions et je suis curieuse
Alex-Mot-a-Mots
Une maison d’édition qui publie des auteurs de qualité et des textes éclairants.
Violette
ah Lisbonne!!… par contre, la finance, bof bof mais si tu dis que ça passe…
Alex-Mot-a-Mots
Oh oui, l’auteur a su rendre la haute finance (ses dérives) accessible au commun des mortels.
kathel
Comme Violette, c’est la finance qui me freine, pas le pays ni la maison d’éditions.
Alex-Mot-a-Mots
Rassure-toi, l’auteur a ce talent également de m’avoir rendu la haute finance accessible, et ce n’était pas gagné.
gambadou
Un polar meilleur qu’un thriller. Cette phrase m’interpelle !
Alex-Mot-a-Mots
J’espère que ce roman croisera ta route. Meilleur qu’un thriller parce qu’on a peu de chance de croiser un tueur en série tous les jours. Des banques, oui.
Aline
Je n’ai encore rien lu du Portugal, ni sur la finance d’ailleurs.
Alex-Mot-a-Mots
Ce roman rend ce monde opaque très accessible, si le coeur t’en dis.
dasola
Bonjour Alex-mot-à-mots, merci pour ce conseil. Le sujet m’intéresse. Bonne journée.
Alex-Mot-a-Mots
Et le roman est passionnant et abordable pour des néophytes.