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Conflits de famille – Alison LURIE

Brian Tate, un sévère intellectuel professeur de politique à Corinth, ne comprend pas le comportement de ses enfants Matilda et Jeffrey, deux adolescents peu causant.

Sa femme, Erica, quant à elle, s’interroge sur sa relation avec Brian, qui ne veut pas qu’elle travaille alors que les enfants sont grands.

Une lettre arrive pour Brian qu’Erica lit pas hasard : c’est une lettre de sa maîtresse, Wendy, une étudiante en philosophie. Alors tout s’enchaîne.

Nous suivons alternativement Brian et Erica à chaque chapitre, lors d’un nouveau mois de l’année 1969 pendant laquelle se déroule le récit.

Je n’ai pas accroché aux personnages, et pourtant je les ai suivi avec plaisir : Brian complètement dépassé par Wendy, jeune fille un peu fofolle qui vit au gré de ses envies.

Erica est plus classique, qui n’ose se lancer dans une idylle avec un vieil ami revenu ouvrir une librairie ésotérique en ville.

Une fois refermé le roman, je me suis dit que Zed avait bien caché son jeu, qui téléguide Wendy pour détourner Brian de sa femme, afin de pouvoir lui se rapprocher d’elle.

L’autrice situe son récit à une année charnière : 1969. Les hommes qui s’accrochent à leur pouvoir patriarcal, et les femmes qui revendiquent leurs droits.

Roman du siècle précédent, tout se déroule par lettres interposées.

J’ai souri chaque fois qu’un personnage répondait – Hanhan à une question : l’art de ne pas répondre….

Un voyage dans le temps des vêtements hippies en NOuvelle-Angleterre lors d’une année bien froide.

Une citation :

Et telle est le pouvoir de l’image que même ceux qui auraient pu lire une version à peu près exact des évènements ont posé leur journal en se disant que Brian Tate est un violent opposant du nouveau féminisme – sinon pourquoi toutes ces jeunes femmes l’ont-elles attaqué ? (p.392)

L’image que je retiendrai :

Celle des sandwichs à base de tout et n’importe quoi que se font les femmes à midi pour manger.

Editions Payot et Rivages, 28 mai 1990, 325 pages

Lecture commune Alison LURIE sur une idée d’Aifelle

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